[Aménagement de la ZAC Saxe - Paul-Bert]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0922 FIGRP00553 003
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique Retour d'une pelle mécanique après six mois d'absence : c'était le 29 août 1989, au petit matin, à l'angle des rues Verlet-Hanus, Voltaire et Duguesclin. Un retour très discret, mais paradoxalement très remarqué, par les habitants du coin, au centre d'un terrain transformé en décharge publique. Amoncellement d'objets cassés, de frigidaires irrécupérables et d'ordures ménagères constituant un environnement peu engageant. Pourtant, le 27 février, élus, techniciens de la SERL et promoteur posent fièrement la première pierre d'un ensemble immobilier. Tout est déblayé. Des palissades flambant neuf. Et l'Ilot précédent, vétuste, porté disparu. Les travaux prévus sont programmés dans l'opération d'aménagement de la ZAC Saxe-Paul-Bert. Et plus largement, s'inscrivent dans le plan de revalorisation du troisième arrondissement. Sur ce terrain précisément, doivent être créés des bâtiments de trois à cinq étages. Un ensemble locatif moderne composé de quarante-huit logements sociaux, de commerces donnant sur la rue Duguesclin et de garages en sous-sol. S'ajoute à cela, l'élaboration d'un local collectif résidentiel destiné aux résidents du quartier. A l'époque, le promoteur, LogireI, fixe la livraison du programme pour mai 1990. Une date sérieusement compromise. [...] Le geste symbolique de Simone André, alors adjointe au maire de Lyon, posant la première pierre de ce programme de restructuration, ne bénéficie d'aucune suite. Jusqu'au retour de cette pelle mécanique, "Le chantier a connu un petit retard", affirme t-on chez Logirel. "Dû à l'élude des fondations du sol. Mais, la première tranche des travaux, constituée de 22 logements sera néanmoins achevée aux environs de juin 1990, peut-être plus tard. Quant à la seconde tranche, nous fixons la date de livraison pour novembre 1990", poursuit un des techniciens de la société. Une étude des fondations qui aura duré six mois. Pour le voisinage, il est difficile de se satisfaire d'une telle explication. Surtout lorsque l'on a vécu aussi longtemps au centre de tas d'ordures. Du côté de la mairie d'arrondissement, les élus nagent un peu dans le brouillard. Ne connaissant pas précisément ce chantier, situé deux rues derrière le bâtiment municipal. Néanmoins, ils ne cachent pas leur étonnement face au retard accumulé pour le lancement des travaux. Et, en sont venus à émettre une hypothèse, souvent avancée pour justifier de telles situations : le manque de PLA. Accordés par la préfecture, ces prêts d'aide au logement, sont donnés au "compte-goutte". [...] Quelles que soient les diverses réponses, il n'en reste pas moins que les anciens résidents de l'îlot détruit attendent toujours de récupérer leur appartement. Ces personnes, installées sur le site depuis des années n'entendent pas changer de quartier. Elles ne sont d'ailleurs pas les seules à espérer retrouver bientôt un logement. Effectivement, en février 1989, près de cent-quatre-vingt autres personnes comptaient sur la construction de l'ensemble locatif, pour bénéficier d'un nouveau toit. Ils devront attendre un peu plus... Source : "Un chantier à retardement" / S.M. [Séverine Meille] in Lyon Figaro, 7 septembre 1989, p.5.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 21 négatifs.

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