[Restructuration du musée des Beaux-Arts. Visite de...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0162 30
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Arrêtée pour juin 1996, l'inauguration du musée des Beaux-Arts de Lyon ne se fera pas, dans le meilleur des cas, avant décembre 1997. Un retard dû à une décision municipale. D'abord, dans l'euphorie des commencements, on a dit septembre 1995, ramenant ainsi à six ans un projet initialement prévu sur huit ans. Puis, début 1996. Juin de la même année a semblé, plus tard, définitif. Finalement, c'est (peut-être) en décembre 1997 que la restructuration du musée des Beaux-Arts sera achevée. Réuni à Paris, le comité de pilotage du musée qui rassemble des représentants de la Ville, du Secrétariat aux Grands Travaux, de la Direction des musées de France, ainsi que le conservateur et les architectes, a pris la décision de retarder de quatorze mois le chantier. Pour être exact, il s'agit d'une décision émanant de la Ville, et que ses partenaires ont agréée. Certains y trouvant sans doute également leur profit. A défaut d'afficher un sourire heureux, Philippe Durey, le conservateur du musée de Lyon, et les architectes, sont presque soulagés. "Dans le contexte actuel, on craignait pire. Si l'on s'en tient là (mais s'en tiendra-t-on là ?), on peut dire qu'on ne s'en tire pas trop mal." On aime cet optimisme. Oublions donc que l'optique Grands Travaux, c'est aller vite. Pourtant... "Plus on mettra de temps, et plus on perdra de l'impact auprès du public", regrette Philippe Durey, qui n'a pas envie que le chantier s'éternise. Mais dès le départ, il y a eu le choix (et le bon choix, selon lui) de garder le musée ouvert au public. Ce qui sous-entendait un chantier de plus longue durée, mais répondait à un objectif : ne pas fermer pour quatre ans, au moins, comme cela aurait été nécessaire. La modernisation du musée en nécessitera donc le double. Ce qui, "pour un musée de cette taille, n'est en rien disproportionné." A l'origine de la décision de retarder les dernières tranches des travaux, deux raisons, dont l'ordre d'importance varie selon l'interlocuteur. L'une, est d'ordre matériel. L'autre, financier. La première touche au fameux programme complémentaire sur lequel la convention de financement passée par la Ville avec l'Etat en 1990 était demeurée jusque-là dans le vague. Les partenaires "se réservant un laps de temps pour le définir, le budgétiser, l'appliquer". Ce programme complémentaire, venant en plus du programme normal, prend en compte les options services du musée. L'emplacement de la cafétéria, de la librairie, la salle de conférence, les activités pédagogiques... Autant de choses qui, depuis deux ans, ont voyagé dans le musée au gré des propositions. Et il y en a eu, des propositions, provenant des architectes. Mais toujours refusées par la Ville, parce que jugées trop onéreuses, alors que l'Etat, lui, était plutôt d'accord... La bonne nouvelle, c'est qu'on a enfin trouvé un programme complémentaire qui satisfait à peu près tout le monde. La mauvaise, c'est que le calage financier de ce programme dans le planning général représente un surcroît de dépenses. Dans le sillage duquel s'engouffre la deuxième raison avancée pour expliquer les prolongations jouées par le chantier. "Quasi subsidiaire" pour les uns, "fondamentale" pour les autres, elle touche à l'argent. Quatorze mois de perdus, c'est quatorze mois de gagnés pour un meilleur étalement de la dépense [...]. Source : "Saint-Pierre joue les prolongations" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 8 octobre 1992, p.34.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP05588A.

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