[Emile Biasini, secrétaire d'Etat aux Grands travaux, en...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0758 FIGRPTL0143 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
description De gauche à droite : André Soulier et André Mure, adjoints à la Culture de la Ville de Lyon ; Emile Biasini, secrétaire d'Etat aux Grands travaux (1988-1992) ; Régis Neyret, futur responsable de la Halle des Enfants d'Europe ; Bernard Reichen, architecte chargé de la transformation de la halle ; Jacques Moulinier, adjoint à l'Urbanisme.
historique C'est sous la halle Tony-Garnier qu'eut lieu en 1914 l'exposition internationale de Lyon. 74 ans plus tard, après de multiples aventures qui faillirent passer par l'abattage, cette même halle classée désormais monument historique et bientôt réhabilitée va s'ouvrir aux enfants d'Europe du 7 au 14 décembre 1988. Cette manifestation lancée le 6 octobre par la municipalité lyonnaise - Francisque Collomb, Jacques Moulinier et Régis Neyret - en présence de la presse parisienne et lyonnaise, dans le cadre de la Cour des Loges sera avec ses 18.000 mètres carrés la plus grande exposition d'Europe exclusivement destinée aux jeunes. Des villages d'activités - jouets, jeux, technologie, transports, découvertes scientifiques... - seront installés sous les voutes métalliques de Tony-Garnier. Le Danemark et la Suède ont déjà annoncé leur participation, l'Angleterre sans doute... L'Education nationale sera présente aux côtés des fabricants européens d'amusements, l'U.N.I.C.E.F. proposera une soirée sur l'enfance dans le monde sous une tente berbère et l'A.D.A.P.E.I. viendra prouver que les handicapés aussi fabriquent des jeux éducatifs. Pour la soirée inaugurale, les studios Gram proposeront un spectacle son et lumière sur écrans géants : Tony Garnier, Lyon, l'Europe et le futur musée du mouvement de la halle Tony-Garnier... le tout sur une musique d'Alain Jaffrenou. Ce spectacle sera rediffusé pendant toute la durée de la manifestation deux fois par jour. Au centre de tous ces rendez-vous, une grande piste sera aménagée pour des présentations sportives et techniques. En prévision également, la tenue d'un parlement européen de la jeunesse. Bref, une foule d'idées pour cette halle des enfants d'Europe, qui ne demandent qu'à sortir du bouillonnement des grands projets pour se mettre en place petit à petit. Du côté de la halle que les invités parisiens ont visité récemment en compagnie de l'architecte Bernard Reichen, on assure que tout sera prêt au Jour J. La ville de Lyon a engagé cent millions pour toute la partie isolation, vitrage, chauffage, acoustique... en termes techniques les super et infrastructures nécessaires à l'organisation d'une première manifestation d'envergure. Quant à l'aménagement définitif de la halle, le musée du mouvement, la salle de cinéma, les boutiques, restaurants et leurs modes de financements respectifs, on en saura certainement plus après la visite d'Emile Biasini, secrétaire d'Etat aux grands projets, qui sera a Lyon le 7 octobre. Sources : "La halle des enfants d'Europe" / Agnès Guénard in Le Progrès de Lyon, 7 octobre 1988.
historique Cinq projets pour une visite. Emile Biasini, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Culture, chargé des Grands travaux, n'a pas chômé, le 7 octobre 1988, lors de son séjour lyonnais. Sautant de réunions de travail en visites de site, il a en une journée fait le tour des grands chantiers : l'Opéra, la halle Tony-Garnier, la salle de rock de Chassieu, le musée Saint-Pierre et le Conservatoire national de musique et de danse. Que ce soit lors de sa rencontre avec le sénateur-maire Francisque Collomb, entouré des principaux adjoints concernés, ou au cours des conversations avec les responsables techniques de ces différents projets, le ministre n'a, comme prévu, pris aucun engagement. Son rôle consiste pour l'instant à prendre connaissance des différents dossiers susceptibles demain d'être retenus au titre des grands projets nationaux. Il n'est un secret pour personne que les élus lyonnais souhaitent voir plusieurs des futures grandes réalisations municipales retenues au niveau national. Mais, en tout état de cause, il serait totalement illusoire d'imaginer que la totalité de nos projets puissent être inscrits au titre de ces fameux Grands travaux. Sans que cela ait été dit de façon formelle, il était évident que, pour Emile Biasini deux projets seulement ont quelques chances. Ce sont la halle Tony-Garnier et la salle de rock à Chassieu, l'un et l'autre devant avoir une résonance qui dépasse le cadre régional. Pour l'Opéra, le ministre n'a pas apporté de réponse sur la future participation de l'Etat au coût de la rénovation. Le gouvernement semble sur ce point souhaiter en rester à l'engagement financier pris par son prédécesseur, soit autour de 25% du budget. Mais, pas du budget actuel, de celui tel qu'il était au moment de cet engagement, soit au maximum 40 millions de francs. Malheureusement, en raison de la nouvelle estimation faite, cette somme ne représente plus que 10% de la dépense. C'est donc localement qu'il faudra dégager les crédits. Source : "Le secrétaire d'Etat aux Grands travaux à Lyon" in Le Progrès de Lyon, 8 octobre 1988.
note bibliographique "S.O.S. Tony-Garnier" / Entretien avec Jacques Oudot ; propos recueillis pas Anne Masson in Lyon Figaro, 11 octobre 1988. - "Du fonctionnement du machin" / Entretien avec Jacques Crammer, propos recueillis pas Sophie Bloch in Lyon Figaro, 17 janvier 1989.

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