[Juan Carlos Antoniassi, officier de liaison d'Interpol...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTP0069 07
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Juan Carlos Antoniassi : officier de liaison d'Interpol pour l'Amérique du Sud. Une carte de visite prestigieuse rédigée en trois langues pour ce bel Argentin de quarante-quatre ans. Son bureau, où règne en bonne place le drapeau bleu pâle du pays des gauchos, au deuxième étage de la maison de verre, ne ressemble à aucun autre. Un petit capharnaüm où s'entassent des télex en provenance de toute l'Amérique, quelques bandes-dessinées et des photos. A une portée de main, l'ordinateur "qui dit tout", une véritable mémoire de la criminalité où il suffit de taper un nom pour glaner une centaine d'affaires. Face au Rhône, Juan Carlos prend un malin plaisir à tapoter sur sa banque de données. "A Saint-Cloud, nous travaillions dans de bien moins bonnes conditions. C'était quasiment le Moyen Age par rapport à ce que l'on a ici". Quand il n'est pas rivé à son écran, Juan Carlos épluche les télex qui lui parviennent à une cadence assez impressionnante. Une fois sur dix seulement, la dépêche finira au fond d'une corbeille... "Je suis au courant de presque tout, lâche le patron des stupéfiants. C'est un monde que je connais bien. A Buenos-Aires j'étais déjà spécialisé dans la lutte contre la drogue. Cela remonte à plus de vingt ans". Discret évidemment sur ses investigations, il égrène toutefois la longue série d'affaire, qu'il suit, toutes compilées dans un bulletin hebdomadaire à ne pas mettre en toutes les mains. "Les trafiquants font preuve d'une imagination complètement incroyable. On ne peut jamais mettre une fin à un dossier, ce n'est pas comme dans les films. A Interpol, il y a toujours une suite..." Juan-Carlos est à l'évidence un personnage de poids dans la lutte contre le fléau. L'homme est très sollicité. Son pain quotidien, c'est cette sonnerie stridente qui retentit toutes les cinq minutes en provenance des pays chauds comme la Colombie ou le Pérou. Juan Carlos Antoniassi n'hésite pas à se déplacer sur chaque dossier urgent. "Je ne compte plus le nombre de fois que je me déplace. J'avoue que je m'en passerais bien parfois, mais il faut rester un homme de terrain, Rien ne remplace le contact physique". Comme pour s'imprégner de ce terrain dont il parle souvent, Juan Carlos conserve en permanence sur son bureau une photo de policiers colombiens chargés de la lutte anti drogue... "Je connais les conditions dans lesquelles ils travaillent, lis passent six mois dans une forêt ou, comme là, en montagne. Regardez celle tente plantée au bord d'un précipice de quinze cents mètres, elle dit pratiquement tout". Juan-Carlos ne veut pas de l'étiquette de super flic qu'on pourrait lui coller. Les termes de "spécialiste" ou d"'anti-diplomate" lui conviennent mieux visiblement. Le patron argentin ne roule pas des mécaniques, même s'il ne dédaigne pas jouer au pur macho de temps en temps. A Lyon. ce père de quatre enfant se contente pourtant d'activités très tranquilles. Ballades à Pérouges ou à Fourvière, par exemple... "J'ai toujours un collègue policier à aller chercher à l'aéroport. On visite la ville. En fait, on a peu de temps libre, mais j'ai tout de même pu découvrir le tir à l'arc. Je me rends deux fois par semaine avec toute ma famille dans un club très sympa. Vraiment. je trouve les Lyonnais beaucoup plus ouverts que les Parisiens". Source : "Il y a toujours une suite..." / P. P. [Pierre Perret] in Lyon Figaro, 27 novembre 1989, p.9.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote :FIGRP01303A.

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