[René Besson (dit "Bobosse"), pape de l'andouillette]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPTP0497B 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 10,5 x 14,5 cm (épr.)
historique Bobosse, c'est d'abord, un personnage, une gueule à la "Audiard". Avec sa gouaille et sa bonhommie, il aurait pu jouer dans "Les Tontons flingueurs" avec une andouillette de 600 grammes à la place du flingue. Dans les années 1960, René Besson, alias Bobosse, a créé une charcuterie dont les fondements étaient les produits, la qualité et la convivialité. Ancienne fabrique à Saint-Jean-d'Ardières, il a su faire connaître ses produits et par la même occasion, développer l'image de la région beaujolaise tout entière. Au travers de cet esprit fraternel, la réputation de Bobosse était née. Bien sûr, les années ont passé, mais les andouillettes tirées à la ficelle, les saucissons à cuire et autres plats canailles restent la meilleure preuve du savoir faire conservé. Bobosse était également un fervent défenseur du Beaujolais. Il estimait, à juste titre, que le beaujolais incarnait la joie de vivre et la fraternité. Avec son complice Gérard Canard (1935-2009), il n'hésitait pas à parcourir le monde pour faire connaître son vin. Avec Bobosse, tout était prétexte à bien vivre et à se retrouver autour d'un verre. René Besson était également un véritable humaniste dont toute la vie a été dictée par la fraternité. Source : "Les grands du beaujolais" / Jean-Didier Derhy in Le Progrès de Lyon, 3 septembre 2011.
historique René Besson, dit "Bobosse", maître-charcutier, philanthrope, baron de Clochemerle, figure inoubliable du Beaujolais qui bouge, est sans l'ombre d'un doute le roi du Canular de la Z.D.S.E.F.P. (Zone de défense Sud-Est de la France Profonde). Bon génie de la halle de Lyon, fournisseur des princes de la cuisine régionale, il a ressuscité le sabodet que l'on croyait disparu, et imposé un démenti formel au président Herriot qui disait en parlant de l'andouillette "L'andouillette, c'est comme la politique, ça sent toujours un peu la merde". Or, si pour la politique rien n'a changé, les andouillettes de Bobosse sont, en revanche, exclusivement riches de fragrances fort éloignées de celles évoquées par feu le maire de Lyon. Il faut aussi l'avoir vu à l'oeuvre en son laboratoire champêtre du Fort Amorges, sur le territoire de la commune de Saint-Jean-d'Ardières ! Mais là, ce n'est pas simple, car cette citadelle du travail est aussi jalousement défendue contre les curieux que les locaux de la C.I.A. et du K.G.B. réunis. On y élabore des merveilles charcutières dans le secret, au nom d'une hygiène intransigeante, sans ménager la truffe dans le cervelas, au sein d'un jardin d'archevêque où son épouse Jacqueline s'épanouit, comme lui-même, en odeur de sainteté. Et quel souci du détail, puisque lorsque Bobosse tire ses andouillettes à la ficelle, la campagne environnante résonne de l'air des bateliers de la Volga. Enfin, les portes blindées s'étant entrouvertes, il m'est arrivé, dissimulé dans le tronc creux d'un vieux saule, de voir sortir Bobosse travesti en curé, en gendarme ou en disciple de Fantômas... On sait alors qu'il va se passer quelque chose... Source : "Bobosse 1er, roi du canular" in L'humour lyonnais / Félix Benoît, 1981, p.98-99.
note bibliographique [Nécrologie], Le Progrès de Lyon, 16 septembre 2002. - Bobosse / Philippe Léglise, 2022 [BM Lyon, 6900 M9 BOB]. - Charcuterie lyonnaise Bobosse. [En ligne] : http://www.bobosse.fr/ (consulté le 20-03-2019). - Les Amis de Bobosse. [En ligne] : https://amisdebobosseenbeaujolais.fr/ (consulté le 25-04-2023).

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