[Place de l'Europe]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTL0178 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Place de l'Europe, Lyon 6e. Inauguration : 21 juin 1991.
historique Avec l'inauguration de la place de l'Europe, l'une des plus grandes places piétonnes de Lyon - 5400 mètres carrés, soit l'équivalent de la place des Jacobins - entre le Lafayette et la rue Garibaldi, la Société de rénovation Brotteaux-Garibaldi (SRBG) vient de livrer la neuvième et dernière phase de travaux d'un chantier imposant. A savoir, la rénovation totale de ce quartier sur un périmètre de quatorze hectares, Une opération que les stratèges de l'urbanisme ont conçu pour désenclaver la Presqu'île par un rééquilibrage de l'agglomération vers l'Est. De par ses modifications successives et la volonté clairement affichée d'assurer un "changement en douceur", cette restructuration aura mis près de trente ans pour prendre définitivement forme. Commencé au début des années soixante, en même temps que les premières études sur le devenir de La Part-Dieu, ce chantier a, en effet, été marqué par de nombreux soubresauts. Les premiers projets architecturaux (signés Gagès et Maillet) prévoyant notamment une" urbanisation haute" avec des immeubles d'une centaine de mètres de hauteur avant que ces "points forts" ne soient abandonnés au profit de la place de l'Europe, conçue comme l'élément fédérateur de ce quartier new-look avec des rues intérieures et deux placettes représentant au total près de 10.000 mètres carrés d'aménagement piétonnier. Plus replié sur lui-même et densifié par les opérations de rénovation, le quartier Brotteaux-Garibaldi avait besoin de cet espace d'identification qui puisse "décontracter et permettre la respiration du tissu urbain", pour reprendre les propos de René Gagès. "Outre le financement de l'une des plus grandes places piétonnes de l'agglomération, nous avons assuré le relogement de plus de 6000 personnes et réalisé plus de 2000 logements dont 515 logements sociaux à l'intérieur de la zone", commente Guy Jeantet, président de la SRGB depuis 1982 et patron régional de la COGEDIM, l'un des treize maîtres d'ouvrage de ce chantier. En juillet 1991, il ne reste plus qu'une masse de 10.000 mètres carrés à réaliser, soit une centaine de logements supplémentaires, le long, de la rue Robert (livraison prévue fin 1993). Guy Jeantet avoue ne pas être fixé sur le sort de la SRGB une fois l'opération complètement bouclée, lorsque cette SA au chiffre d'affaires de 180 millions de francs aura définitivement rempli la mission assignée à l'origine par Raymond Walch, alors président de la Chambre syndicale des promoteurs-constructeurs, et le maire d'arrondissement de l'époque Louis Pradel. "Mission remplie", conclut simplement Guy Jeantet convaincu de la justesse d'une telle rénovation dans ce quartier "sinistré à la fin des années cinquante" et qui lui rappelait "ce que le XIXe avait connu de plus sordide avec ses bâtis menacés d'écroulement et ses habitats insalubres". Source : "Le nouveau visage de Brotteaux-Garibaldi" / Pierre Perret in Lyon Figaro (cahier saumon), 9 juillet 1991, p.14.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP04139A.
note bibliographique "Lentement mais sûrement" / Laurence Salignat in Lyon Matin, 12 mars 1991.

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