[Inauguration de la traboule de la Cour des Voraces]

[Inauguration de la traboule de la Cour des Voraces]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTP2794 01
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historiqueAprès l'immeuble de la cour des Voraces et son escalier monumental, c'est au tour de la fameuse traboule à trois entrées de se refaire une beauté. Durant quatre mois, l'ancien passage des Canuts a été réaménagé, les sols, les murs et les plafonds restaurés et un éclairage discret installé par l'architecte Alain Le Clainche. Les boîtes aux lettres, l'escalier et l'accès ascenseur ont fait l'objet d'une séparation de la "circulation publique" par des grilles afin de limiter les "conflits d'usage". Des plantes vertes seront bientôt plantées sur le mur de la Venelle, situé à la sortie. Le 24 janvier 1995, pour fêter cette remise en beauté, la traboule a été inaugurée et une convention de droit de passage a été signée entre la Ville de Lyon, le Grand Lyon et les dix copropriétaires. Le coût de l'opération s'est élevé à 1,8 million de franc.Il s'agit en fait du premier volet d'un plan de restauration de six traboules parmi les cents-quarante que compte la Croix-Rousse. Le parcours comprend la cour des Voraces, la traboule des Capucins, l'escalier et le passage Thiaffay, celle des Terreaux, la traboule des Tables-Claudiennes et Leynaud. Soit une sélection représentative des différents styles architecturaux : traboule à détours, traboule directe ou à trois entrées. Le point de départ du circuit est situé place Colbert, qui fait elle-même l'objet d'un réaménagement et sera terminée au premier semestre 1995 pour aboutir à la place des Terreaux. Le montant total des travaux est de plus de cinq millions de francs, pris en charge à 95% par la Ville et le Grand Lyon et pour le reste par les copropriétaires. Cette vaste opération de réhabilitation des traboules a d'abord commencé dans le Vieux-Lyon en même temps que la réhabilitation des immeubles. Après la soirée Traboule Blues qui avait révélé sous un autre jour ces passages aux Lyonnais, les collectivités locales ont mis au point en 1990 une convention cours-traboules qui permet de conserver le droit de passage public en contrepartie de la prise en charge de l'entretien et de la sécurité dans les traboules concernées. Les traboules nécessitent un soin particulier car elles sont très détériorées. Elles appartiennent souvent à de nombreux copropriétaires - de deux à dix - et il faut obtenir au préalable l'accord de chacun. Dans certains immeubles du Vieux-Lyon, l'accès aux traboules est refusé par les habitants, jaloux de conserver leur tranquillité et soucieux d'éviter l'affluence de touristes le week-end. D'où l'intérêt, au nom du patrimoine, de signer des conventions. En contrepartie de celte servitude de passage public, les collectivités locales s'engagent à assurer l'entretien, le balayage et le lavage des sols ainsi que les travaux nécessaires à leur maintien en bon état. Elles assurent également la gestion de l'installation d'éclairages et doivent enlever tout graffiti, inscription ou affiche sauvage. Les Lyonnais pourront donc normalement, d'ici à décembre 1995, trabouler dans les six passages aux murs éclairés de la Croix-Rousse... Source : "Restauration contre droit de passage" / Agnès Benoist in Lyon Figaro, 25 janvier 1995, p.3.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP07249.
note bibliographique"Une petite lumière dans l'urbanisme" / Sophie Raguin in Le Progrès de Lyon, 3 octobre 1994.

Retour