[Station d'épuration de Pierre-Bénite (Rhône)]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0707 CRDP R00054
technique 1 photographie positive : diapositive couleur ; 24 x 36 mm
description Ramassage des déchets.
historique Station d'épuration de Pierre-Bénite. Michel Marin, architecte ; Denis Morog, sculpteur ; 1969-1972. Maitre d'ouvrage : Ville de Pierre-Bénite. Inauguration : 26 juin 1972.
historique La station d'épuration de Pierre-Bénite est construite entre 1969 et 1972 sur la rive droite du Rhône. Mise en service au printemps 1972, elle traite les eaux en provenance du réseau d'égouts de la rive droite du Rhône, soit les eaux d'une vingtaine de communes de la Courly situées à l'Est et au Nord du Rhône, comptant une population de près de 450.000 habitants, plus celles en provenance de la presqu'ile. Cette usine comporte une station de relèvement d'une capacité de neuf mètres cubes par seconde. Après ce pompage, un traitement permet un dessablage et un déshuilage des eaux qui sont ensuite envoyées dans des cari-floculateurs destinés à un traitement primaire de décantation, puis à un deuxième. Enfin, après une nouvelle opération de centrifugation, les boues résiduaires sont incinérées. A l'issue de ces divers traitements, les eaux purifiées sont rejetées dans le Rhône. Elles sont alors exemptes de toute pollution et biologiquement pures. Les cendres produites par l'incinération des boues peuvent également être rejetées dans le fleuve sans aucun danger de pollution. Au moment de son inauguration, la station d'épuration de Pierre-Bénite est l'une des usines les plus performantes d'Europe dans le traitement et l'incinération des boues. Une autre usine sera réalisée entre 1973 et 1977 à Saint-Fons, sur la rive gauche du Rhône.
historique En inaugurant la station d'épuration à Pierre-Bénite le 27 juin 1972, Louis Pradel rend justice au travail réalisé en matière d'assainissement : "Mesdames et messieurs, je voudrais attirer l'attention de nos populations sur le caractère ingrat de la réalisation d'un réseau d'égout tel que le notre. Les riverains des voies dans lesquelles nous creusons des tranchées pour construire nos égouts se plaignent de la gêne qui leur est apportée par ces travaux. Ensuite, nous remplissons les trous, nous remettons les chaussées en bon état et l'on ne voit plus rien. Mais des milliards ont été enterrés pour l'assainissement de nos villes. Il faudrait organiser une opération portes ouvertes pour que nos contribuables se rendent compte de ce que nous réalisons avec l'argent qu'il versent, chaque année, dans la caisse des receveurs communaux. Evidemment, nous pouvons montrer cette usine. il n'en est pas de même de nos égouts qui, cependant, coûtent très cher aux collectivités. Je crois que le syndicat intercommunal à vocation multiple de l'agglomération lyonnaise a construit pour plus de 6,5 milliards d'anciens francs d'égouts. M. Meulet pourra vous donner le chiffre exact. Avec la station de relèvement et le canal qui rejette les eaux d'orage dans le canal de fuite du barrage, cela représente un total de 12 milliards".
note bibliographique L'Echo-Liberté et Le Progrès de Lyon, 27 juin 1972. - De la COURLY au Grand Lyon : histoire d'une communauté urbaine / Cédric Polère, 2013, p.156-158 [BM Lyon, 6900 R9 POL].

Retour