[9e Ronde sur terre "Les 3 heures de la Valbonne" (1988)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP12543 008
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique Organisateur et vainqueur à la fois. C'est le rêve que vient de réaliser Jacques Beziat en s'imposant à la ronde de La Valbonne. Jacques Beziat est un homme heureux. Pour deux raisons au moins. D'abord et surtout parce qu'il a su oser. Une audace qui apporte sa contribution au développement et au renouvellement des épreuves automobiles sur terre. En créant la première "Saga 500 française", ce passionné de conduite extrême vient d'offrir une seconde jeunesse à la ronde de La Valbonne. C'est en effet une compétition nouvelle formule qu'accueillait les 4-5 octobre 1988 le camp militaire situé dans la banlieue lyonnaise. 500 kilomètres à parcourir dans des conditions de course très proches d'un Paris-Dakar : glisse, dépassements des concurrents dans la boue, pannes... sans aide extérieure, sauf au parc d'assistance spécialement aménagé par l'organisation. 500 kilomètres, soit la longueur moyenne d'une spéciale d'un rallye africain. 500 kilomètres pour que cette épreuve serve de banc d'essai, aussi bien pour les pilotes que leurs véhicules, avant le départ vers les sables du Ténéré ou les monts de l'Atlas. L'audace de Jacques Beziat n'a d'égal que son talent derrière un volant. Premier avec un Toyota FJ 73 strictement de série, il devance bon nombre de véhicules qui semblaient mieux équipés pour la victoire. Sus aux buggys et autres protos. Les 25 kilomètres de circuit ne furent cependant pas une partie de plaisir pour l'équipage Beziat-Genevey. A commencer par une piste rendue très glissante en raison de la pluie. Un véritable test de pilotage mais aussi une compétition mettant à l'épreuve la résistance physique des pilotes. "Les seuls arrêts que nous avons effectués visaient à ravitailler l'auto en essence. Un impératif avec un tel véhicule de série non équipé de réservoirs supplémentaires. Quant à l'alimentation, elle fut réduite au minimum, l'essentiel consistant à boire tout en conduisant grâce à une pompe électrique". Jusqu'aux derniers tours, ils ont connu le doute et l'angoisse. L'angoisse de voir pointer dans leurs rétroviseurs la Visa 4x4 de Villeton-Grange ou le Toyota de Sespitalier-Hoinville, "A trois tours de l'arrivée, mon baquet s'est cassé. J'ai bien cru que la belle aventure était terminée. Finalement, le système D a fait des merveilles : mon copilote a sanglé mon siège à l'arceau de sécurité et nous avons pu conserver la tête. Il s'en est fallu de très peu puisque le second et le troisième terminent à moins de cinq minutes." Voilà une épreuve bien née et un organisateur heureux. Source : "Le maître de terre" / C.M. [Christophe Mouton] in Lyon Figaro, 6 octobre 1988, p.30.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 42 négatifs.

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