[1re Biennale internationale de la danse (1984)]

[1re Biennale internationale de la danse (1984)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPT0634 02
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
descriptionVue prise le 4 juillet 1984, à l'Auditorium de Lyon (Lyon 3e), lors de l'inauguration de la 1re Biennale de la Danse de Lyon avec, en ouverture, la compagnie Merce Cunningham. De gauche à droite : Francisque Collomb, sénateur-maire de Lyon ; Guy Darmet, directeur artistique de la Biennale de la Danse ; maître Joannès Ambre, adjoint au maire de Lyon en charge de la Culture ; le danseur Merce Cunningham et Jean Palluy, président du Conseil général du Rhône. A l'issue du spectacle, ce dernier devait recevoir de nombreuses personnalités à l'hôtel du département, avant de remettre à Merce Cunningham la médaille du citoyen d'honneur départemental.
historiqueContrairement à ce que l'on aurait pu croire, le mauvais temps [du 4 juillet 1984] n'a pas découragé les Lyonnais à venir assister à l'inauguration officielle de la Biennale internationale de la danse qui va se dérouler pendant cinq semaines entre Saône et Rhône. Dommage, cependant, que la pluie et le froid aient contraint la Compagnie Merce Cunningham à abandonner la place Charles-de-Gaulle pour se replier, au dernier moment, à l'Auditorium où près de deux mille personnes s'engouffrèrent malgré tout, afin de ne rien manquer du spectacle. Car, pour cette Biennale, Merce Cunningham réservait au public lyonnais un "Event" tout particulier qui devait être dansé en plein air. On connaît la prédilection du chorégraphe américain à s'adapter parfaitement à des lieux de représentation tout à fait insolites. Et, à ce titre, le cadre de la Part-Dieu ne doit pas lui être indifférent. De chaque "Event", Merce Cunningham fait un événement unique dans sa conception et sa réalisation. Ce pionnier de la danse contemporaine fait encore figure de novateur. Pourtant, ses premières chorégraphies auxquelles collabore très vite le musicien John Cage, sont loin de soulever l'enthousiasme. A la suite de Martha Graham, Merce Cunningham libère enfin la danse du carcan du ballet classique. La danse vit par elle-même, le mouvement n'a d'autre sens que lui-même. Au point que, dans un spectacle de Cunninghan, tout est épuré, jusqu'au costume qui n'est plus qu'un simple justaucorps de couleurs vives. La danse conquiert son indépendance par rapport à la musique qui est faite de sons métalliques, de cris, d'aboiements, de crépitements et de grésillements. L'espace est tout entier à explorer. Inlassablement. Depuis trente ans, Merce Cunningham continue à parler le même langage. L'"Event" proposé à l'auditorium en est une preuve supplémentaire. Plus de sens ni de centre : la Compagnie dessine sur la scène des formes géométriques qui disparaissent aussitôt conçues. De cette sobriété et de cette rigueur, on souhaiterait parfois un léger glissement t vers l'humour et la fantaisie qu'aurait peut-être apportés à une représentation en plein air. Mais à elles seules, les apparitions en solo de Merce Cunningham suffisent à éclairer chaque "Event" d'une couleur particulière. Source : "Biennale de la danse : coup d'envoi officiel hier à l'auditorium avec la compagnie Merce Cunningham" / Françoise Robez in Le Journal Rhône-Alpes, 5 juin 1984.
note à l'exemplairePhotographie issue des archives du Journal Rhône-Alpes.
note bibliographiqueWikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Merce_Cunningham (consulté le 1er juin 2018).

Retour