[Saint-Symphorien-sur-Coise, maisons des tanneurs, 18e...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0929 041 00056
technique 1 photographie numérique : couleur
historique Situé entre la vallée du Rhône et la vallée de la Loire, Saint-Symphorien-sur-Coise, dont l'origine remonte au Moyen-Âge, est un carrefour à la fois stratégique, administratif et économique. Au Xe siècle, le site appartient au comté du Forez. Un château fort est construit sur le promontoire rocheux qui surplombe la vallée de l'Orzon. En 1173, un traité modifie les limites du Forez et du Lyonnais. Les comtes de Lyon, chanoines de la cathédrale Saint-Jean, se rendent maîtres d'une grande partie de la seigneurie de Saint-Symphorien. Ils démolissent le château fort et édifient à la place une église romane. Deux lignes de remparts successives sont construites, qui font de Saint-Symphorien au début du XIVe siècle, l'une des villes les mieux fortifiées du Lyonnais. Les industries du drap et de la tannerie s'y installent. En 1332, le roi établit à Saint-Symphorien le siège d'une châtellenie royale. Saint-Symphorien s'appelle alors Saint-Symphorien-le Château. Au début du XVe siècle, le Cardinal Pierre Girard fait bâtir une grande église gothique remplaçant la romane devenue trop petite. Il se réserve le droit de s'y faire enterrer. Le XVIe siècle est marqué par le ralentissement économique de Saint-Symphorien, affaiblie notamment par les guerres de religion. La ville est prise d'assaut par les protestants du baron des Adrets. L'église est pillée et le tombeau du cardinal Girard violé. En 1628, près de la moitié de la population meurt suite à une épidémie de peste. Sous la Révolution, Saint-Symphorien-le-Château devient "Chausse-Armée" en raison de ses nombreuses fabriques de galoches et de brodequins qui alimentaient les armées de la République. En 1891, une délibération municipale arrête le nom actuel de Saint-Symphorien-sur-Coise. Au XIXe siècle, tanneries, fabriques de chaussures, salaisons, fabriques de meubles connaissent une grande expansion, entraînant l'essor industriel de la commune. Quelques modifications urbaines interviennent avec le percement de l'enceinte pour aménager des voies de circulation et l'établissement, hors les murs, de nouveaux quartiers.
historique "Maisons de tanneur (XVIIIe siècle)" : Les maisons typiques de tanneur sont caractérisées par la présence de balcons de bois et des débords de toiture importants, appelés aussi "forgets", qui permettaient de faire sécher les peaux des bêtes. Ils ont pour rôle de protéger la façade des ruissellements d'eau de pluie, mais également des agressions du soleil. Le ruisseau d'Orzon qui coule au bas de la ville favorisa ce genre d'activité grâce aux propriétés de son eau. La tannerie prit un essor certain à Saint-Symphorien-sur-Coise dès le XIVe siècle mais surtout au XVIIe siècle. Les ouvriers de plus en plus nombreux à peler les peaux des bêtes avant le tannage vont donner leur nom à tous les habitants : les "Pelauds".
note bibliographique Mairie de Saint-Symphorien-sur-Coise (officiel). [En ligne] : https://www.saint-symphorien-sur-coise.fr (consulté le 19-05-2021).

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