[Signature pour les études préalables à la construction de...

[Signature pour les études préalables à la construction de la Cité judiciaire de Lyon]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0039 03
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
descriptionDe gauche à droite, assis : Michel Noir, maire de Lyon ; Jacques Monestier, préfet du Rhône et de la région Rhône-Alpes ; Michel Mercier, président du Conseil général du Rhône.
historiqueSi le calendrier est respecté, les nouveaux locaux du Palais de justice devraient pouvoir être mis en service dès la fin de l'année 1993. C'est ce qu'a expliqué le préfet de Région, Jacques Monestier. Le 26 avril 1990, pour certains, la cérémonie prenait des allures de réjouissance, marquant une nouvelle étape du dossier après plusieurs années de sommeil. Il faut rappeler que le concours d'architectes pour réaliser la Cité judiciaire date de 1980. Autant de satisfaction tant pour le préfet, que les magistrats ou encore le maire de Lyon. En revanche, pour Michel Mercier, le nouveau président du Conseil général, la signature était une cérémonie d'adieu. Elle symbolise le retrait du Département de la procédure. A l'origine, il était convenu que le Conseil général soit le support juridique de l'opération. Aujourd'hui, l'Etat se substitue au Département pour la maîtrise d'oeuvre du projet. Au-delà de ces faits concrets, cela ne veut pas dire que Michel Mercier se désintéresse totalement du fonctionnement de la justice dans le Rhône. "Nous saurons désormais découvrir les voies d'une collaboration renouvelée", a souhaité le président de l'Assemblée départementale. Une des premières actions sera certainement l'emploi à trouver à l'actuel Palais des bords de Saône, dont le préfet et le président du Conseil général se partagent la propriété. Le sujet a été abordé sous l'oeil complice de Michel Noir, qui aimerait bien faire de ce monument un lieu de prestige pour la ville de Lyon. Michel Noir a pour sa part rappelé les vicissitudes du projet. Et souligné non sans humour qu'il lui avait été plus facile de plaider le dossier face à Michel Charasse en tant que maire de Lyon, que d'intervenir auprès de son collègue Albin Chalandon, à l'époque où tous deux étaient membres du gouvernement. Mais le maire de Lyon a également mis l'accent sur le devenir des prisons de Lyon. Prisons vétustes, surpeuplées pour lequel Michel Noir se dit "prêt à aider à ce qu'une solution soit trouvée". Une partie du problème devrait déjà être résolue par l'ouverture des nouveaux centres de détention dans la région. Restera encore le problème de la vétusté. Le bâtiment de la nouvelle Cité judiciaire, terme auquel le préfet souhaiterait substituer celui de palais de Justice, sera réalisé dans le quartier de la Part-Dieu, entre les rues de Bonnel et Servient. Il constitue la plus grande construction judiciaire des prochaines années a confirmé le représentant de la Chancellerie. D'un montant estimé à 335 millions de francs en 1989, la construction devrait débuter dès la fin de l'année. Et ce afin de tenir les délais. Un dépassement du calendrier entraînerait une dérive financière de un million de francs par mois de retard. Il faut attendre la prochaine étape de la procédure pour la fin du mois de juin 1990. Ce sera le dépôt du permis de construire. Entre-temps, l'architecte parisien Yves Lion met la dernière main à la pâte de son projet. Calqué sur le bâtiment originel, mais "plus fin, plus élégant et moins lourdingue" que les plans initiaux, reconnaît l'architecte qui veut se débarrasser de l'aspect ostentatoire et monumental des palais de Justice traditionnels : "Un tel bâtiment ne vit pas que du drame, il faut lui garder une dimension quotidienne", explique-t-il. Et redécouvre son projet aujourd'hui sous un angle totalement différent. Lorsque Yves Lion a gagné le concours en 1980, c'est le projet qui devait imposer sa personnalité au quartier de la Part-Dieu, il n'y avait rien autour. La tendance s'est maintenant inversée, et il lui faut insérer son oeuvre dans le tissu urbain existant. Source : "Aux marches du palais" / Frédéric poignard in Lyon Figaro, 27 avril 1990.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP02051. Photographie attribuée à Marcos Quinones (d'après les négatifs).
note bibliographique"Cité judiciaire : les travaux débuteront avant le début de l'année" / R.R. in Le Progrès de Lyon, 27 avril 1990.

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