Réunion avec le maire et actualités mai-juin 1970

[Scrutin à bulletins secret dans le tunnel sous Fourvière]

Réunion avec le maire et actualités mai-juin 1970
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0702 B05 18 938 00012
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique[Le 12 juin 1970], Sous la forme très démocratique d'un vote à bulletin secret, 400 Lyonnais ont été invités à donner [...] leur point de vue sur le futur habillage du tunnel sous Fourvière. Par ce moyen, M. L. Pradel, maire de Lyon et président de la Communauté urbaine, tenait à consulter de nombreuses personnalités intéressées à ce problème. Le choix de ce revêtement est en effet fort important sur le plan de la sécurité comme sur le plan financier puisque cet habillage doit couvrir une surface de 25.000 m2. Le scrutin s'est déroulé dans le tunnel, à quelques centaines de mètres de l'entrée côté Saône où huit échantillons de piédroits (les revêtements) étaient présentés dans leur position normale et sous les éclairages définitifs qui sont excellents. C'est devant ces panneaux qu'ont eu à se prononcer les "électeurs" d'un jour. Parmi ceux-ci se trouvaient de nombreux élus départementaux et municipaux, la plupart des membres de la Communauté urbaine, les représentants de l'administration préfectorale, les ingénieurs en chef du ministère de l'Equipement, des Ponts et Chaussées, des Services techniques de la C.U. [Communauté urbaine], les chefs de service des sapeurs-pompiers et de la police, les représentants des usagers (Automobile-Club, U.C.I.L., etc), de nombreuses professions, des organisations patronales et ouvrières, etc. Devant le micro, M. Pradel a d'abord rappelé que la dalle de la chaussée (qui pourra porter jusqu'à 100 tonnes à l'essieu) sera achevée d'ici une quinzaine et que ce premier tube sud sera mis en service le 1er juin 1971 dans le sens Nord-Sud, d'où la nécessité de choisir rapidement le revêtement intérieur. L'expérience du tunnel sous la Croix-Rousse a fait renoncer aux carreaux de grès dont le gel a fait sauter l'émail en les rendant poreux et que les lavages quotidiens ne peuvent blanchir. Trente entreprises ont répondu aux appels d'offres pour la fourniture de ces piédroits. Vingt-deux ont été éliminées, les services techniques et d'incendie ayant écarté les panneaux en plastique, ainsi que les dangereux blocs de carreaux de grès pesant 700 kilos, proposés par une maison. Restaient donc en lice huit sociétés dont les fabrications étaient soumises [le 12 juin] à l'appréciation du jury. Dans leur ordre de présentation voici la caractéristique principale de leurs échantillons : 1) amiante ciment extrudée ; 2) tôle émaillée ; 3) aluminium Duralinox ; 4) tôle galvanisée pré-laquée ; 5) aluminium oxydée ; 6) amiante ciment extrudée ; 7) tôle émaillée ; 8) aluminium anodisée. Les prix au mètre carré varient de 53.50 à 79 francs. A son tour M. Michel Prunier, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, chargé du tunnel sous Fourvière, a donné des précisions sur les essais et contrôles techniques effectués par les ingénieurs des Ponts et Chaussées qui, en utilisant quatre autobus T.O.L., ont pu connaitre les réactions de ces divers revêtements aux mouvements de la circulation et leurs avantages ou inconvénients quant à la luminosité. Ensuite, MM. Pradel et Prunier ont répondu à de nombreuses questions. A quelqu'un ayant demandé si le ciment brut blanchi ou non au lait de chaux ne serait pas suffisant, M. Pradel a répondu : "Le nettoyage serait impossible ; il faudrait employer non pas des laveurs mais des ramoneurs car il passera dans ce tunnel 100.000 véhicules par jour, soit deux fois plus que dans le tunnel de la Croix-Rousse dont l'entretien et l'éclairage ont coûté 45 millions à la ville en 1968". A propos de l'insonorisation on a appris par M. Prunier qu'elle sera surtout assurée par le revêtement spécial du plafond. Enfin le maire a annoncé qu'en octobre [1970] il organisera pour les Lyonnais une visite du chantier de cette autoroute, de Perrache à la "Porte de Lyon" soit 12 kilomètres. En fin d'après midi, le service municipal des élections a effectué à l'hôtel de ville le dépouillement de ce scrutin hors série. Celui-ci a recueilli 309 bulletins et son résultat n'est pas déterminant puisque trois sociétés concurrentes se trouvent à égalité. La Commission spéciale et les ingénieurs de la C.U. reprendront donc, sous peu, contact avec ces trois maisons et le choix définitif sera fixé en fonction des prix, de la pérennité, de la facilite d'entretien et d'autres avantages techniques des matériaux proposés. Source : Le Progrès de Lyon, 13 juin 1970.
note à l'exemplaireLe titre principal de la photographie reprend les annotations de Georges Vermard sur les pochettes de négatifs. Dans le cas contraire, il a été forgé par la Bibliothèque de Lyon et placé entre crochets.
note bibliographiqueL'Echo-Liberté, 13 juin 1969.

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