[Manifestation contre le projet d'aménagement de la place...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0213 23
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Refaire le point sur le projet controversé de la place Bâtonnier-Valansio, tel était l'objet de la réunion d'information organisée le 22 juin 1991, par Marie-Thérèse Geffroy, maire du 5e arrondissement. Réunion à laquelle assistaient les trois associations impliquées dans le dossier : la Renaissance du Vieux-Lyon, Saint-Georges Village et Verdure à Saint-Georges. Mais également l'architecte Pierre Vurpas et Henry Chabert, adjoint à l'Urbanisme. Deux heures pour remettre les pendules à l'heure et expliquer aux membres de Verdure à Saint-Georges, hostiles au réaménagement de la place Bâtonnier-Valansio tel qu'il était envisagé jusqu'à présent, que le projet de Pierre Vurpas n'est "pas si mal que ça", dominé par le vert et les arbres. Ce projet, déjà revu et corrigé à plusieurs reprises depuis sa présentation officielle en février 1991, prévoit en l'état actuel du dossier la recomposition de la place avec "la plantation de nombreux arbres, de verdure et l'installation d'une fontaine"... Sur la balme arborée surplombant la place, Pierre Vurpas et son paysagiste ont imaginé des jardins en terrasses accessibles au public et reliés entre eux par des escaliers au bout desquels les piétons devraient pouvoir atteindre la montée du Gourguillon. Sur la première terrasse devrait être aménagé le square pour enfants, imposé par le cahier des charges. De part et d'autre de la place, interdite d'accès aux automobilistes (en raison de la prochaine piétonnisation et de la fermeture de la rue Saint-Georges), rien ne devrait changer par rapport à la première étude (cf. Lyon Figaro, 13 avril 1991) : réalisation d'une vingtaine de logements destinés à la location. Sans oublier les dix-sept maisons-villas construites par pallier sur la colline dominant le site Valansio. La seule modification prévue à ce jour par l'architecte réside en la disparition des garages en élévation accolés aux maisons-villas. Reste le parking de quatre niveaux (soit 181 places de stationnement) réalisé sur la place, qui ne bouge pas, accessible par la rue François-Bertras. "C'est une ouverture sur le dialogue", se sont contentés d'accorder, à l'issue de la réunion, les membres de la Verdure à Saint-Georges. Qui, jusqu'à présent, avaient du mal à admettre "l'insuffisante concertation autour du projet". Un programme qui ne leur plaît toujours pas, en dépit du soin que la municipalité dit vouloir apporter aux espaces verts. Verdure à Saint-Georges ne veut pas de construction autour de la place. "Et ce n'est pas seulement parce que j'habite à côté, assure Christian Boillon, membre de Verdure à Saint-Georges. Il y a cent vingt-cinq personne dans l'association qui n'habitent pas forcement à proximité. Mais qui refusent que l'on touche à la place actuelle". Verdure à Saint-Georges campe sur ses positions et pour concrétiser ses dires, l'association organisait, le 23 juin, sur le site Valansio, la fête de la verdure. Une centaine de personnes et d'enfants se sont ainsi retrouvés, sur la place du Bâtonnier-Valansio. Pour la plupart membres de l'association Verdure à Saint-Georges, ils ont protesté contre le projet d'aménagement de logements individuels sur la colline. "Nous avons un espace vert public, nous souhaitons qu'il reste public et qu'il ne soit pas vendu aux promoteurs", explique l'un d'entre eux. En fin de journée, les habitants mécontents ont affiché, sur le mur de la colline, une quinzaine de dessins réalisés par leurs enfants pendant l'après-midi. Source : "Le dialogue fait du surplace" / S.M. in Lyon Figaro, 24 juin 1991.
note bibliographique "Les chantiers de saint-Georges" / S.B. [Sophie Bloch] in Lyon Figaro, 21 avril 1993, p.2.

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