[Quartier Saint-Georges]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0213 20
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description Vue prise depuis la place de la Trinité en direction de la rue Saint-Georges (sur la gauche) et de la Montée du Gourguillon (sur la droite).
historique Après Saint-Jean, les rues Mercière, des Marronniers et la place de l'Europe, la vague des zones piétonnes gagne Saint-Georges. Fin décembre 1992, les habitants du quartier ont pu découvrir, dans leurs boîtes aux lettres, une "note d'information" provenant de la mairie du 5e arrondissement. "Revivifier et revitaliser" sont les maître-mots de cette opération de "piétonnisation" qui sera engagée au début de l'année 1993. Objectif : implanter des bornes mobiles afin de limiter la circulation et le stationnement dans ce nouvel espace piétons compris entre l'avenue Adolphe-Max et l'église Saint-Georges. Dans la partie haute du quartier, la montée du Gourguillon - passage privilégié des pèlerins et des touristes -, la montée des Epies et la rue A.-Calliat sont directement concernées par ce programme. Par ailleurs, dans le prolongement de Saint-Jean, des bornes d'entrées seront installées rue Tramassac et rue Saint-Georges juste en face de la place du Bâtonnier-Valansio, la sortie des véhicules s'effectuant ensuite rue Mourguet, rue Bellièvre ou rue du Vieil-Renversé, pour déboucher sur la rue du Doyenné. "Cela fait trois ans qu'on se bat pour ce projet", exulte Jacques TalIon de l'association Saint-Georges Village. "La mairie va commencer par poser des bornes sans toucher à la chaussée. Si cela entraîne trop d'inconvénients, on arrête là, sinon d'autres aménagements pourront être envisagés". Même enthousiasme du côté de Vieux-Lyon en fête. "Le projet est plutôt bien reçu", explique Bernard Birot. "Servons-nous des erreurs commises à Saint-Jean pour ne pas les reproduire". C'est notamment le cas des ruelles pavées, traversées par une rigole centrale, et difficilement accessibles. "L'aménagement de Saint-Georges va se faire de manière différente. Nous avons demandé qu'on nous laisse du temps pour que les gens du quartier se réunissent, dans chaque rue, et donnent leur avis. La pose des bornes représente une première étape. Après, on verra. Au niveau des sols, par exemple, il faudrait des pavés sciés comme dans la rue Mercière ou encore du grès pour qu'on puisse se promener de manière confortable". L'encadreur de la rue Tramassac se prend déjà à rêver d'un nouvel espace sans automobiles garées sur les trottoirs ou, pire, posées à l'angle d'une rue et bouchant le passage. "Cet aménagement est indispensable. On va peut-être retrouver du plaisir à venir là". Tant il est vrai que Saint-Georges fait plus volontiers figure de "coin paumé" du Vieux-Lyon dont les touristes ne connaissent que Saint-Jean et Saint-Paul. Et Jacques Talion d'ajouter : "Du point de vue de la sécurité, les bornes mobiles permettront également de limiter l'accès au quartier sans pour autant l'interdire à ses habitants". Si les bornes en question auront tôt fait de ne plus surprendre que les touristes, elles ne se contenteront pourtant pas d'être simplement mobiles. En effet, elles font partie d'un système général de télésurveillance informatique, dont le poste central de contrôle sera installé d'ici le mois de mai, au sein du PC qui gère les tunnels routiers de la Croix-Rousse et de Fourvière. "Pour l'instant, les bornes ne fonctionnent qu'en autonome", explique-t-on au service de la Signalisation lumineuse de la Communauté urbaine. "Les pannes ne sont par conséquent pas systématiquement détectées et on ne peut pas déclencher l'ouverture à distance lorsque des automobilistes veulent passer, mais ne peuvent pas". Le nouveau système de télésurveillance centralisera, via les réseaux câblés souterrains, l'ensemble des informations audiovisuelles concernant les bornes de la ville et, peut-être à plus long terme de l'agglomération. "Le PC fonctionnera 24 heures sur 24, précise Jean Debiais à la subdivision tunnel de la Croix-Rousse. Nous serons en contact permanent avec les usagers. Nous pourrons intervenir immédiatement en cas de problème et déclencher l'ouverture des bornes. C'est un confort supplémentaire pour les Lyonnais. Par ailleurs, le système de surveillance par caméras orientables est un élément de sécurité dans les quartiers". D'autant que le PC de la Croix-Rousse restera en liaison permanente avec la police municipale. En mai 1993, la surveillance informatique des bornes des rues des Marronniers et Mercière, de la place de l'Europe et des quartiers Saint-Jean et Saint-Georges fera de Lyon une ville pilote en matière de gestion des zones piétonnières. Et l'expérience pourrait par la suite être étendue aux autres rues de Lyon, notamment dans la Presqu'île dont la vocation piétonnière devrait être confirmée. Dans les mois qui viennent, douze personnes vont d'ailleurs rejoindre l'équipe actuelle des cinquante salariés de la subdivision des tunnels. En attendant, les réunions de quartier devraient encore se multiplier dans le "village" de Saint-Georges. Source : "Saint-Georges sort du tunnel" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 30 décembre 1992, p.3.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP05793.

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