[8e Festival Berlioz (1987)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPT2277B 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description Vue prise probablement depuis l'immeuble situé au 3, rue de la Charité (Lyon 2e), ancien hôtel du quotidien "Le Nouvelliste de Lyon" hébergeant en 1987 les rédactions de "Lyon Matin" et "Lyon Figaro" (Groupe Robert Hersant). Vue prise en direction du Nord et de la place Antonin-Poncet.
historique Avec le temps du Festival Berlioz 1987, Lyon vient de retrouver les bannières frappées de l'effigie du maître, apparues lors de la dernière biennale, en 1985. A l'origine de ce symbole, un jeune Lyonnais de vingt six ans, Cédric Brochier. "Quand les responsables du Festival m'ont demandé une idée d'animation visuelle permanente, ils ont précisé qu'il fallait réutiliser le logo créé par Florent Garnier et représentant la tête de Berlioz. J'ai associé l'idée de festival et celle de fête. Or, la bannière, dans une ville, c'est le symbole de la fête. Le tour était joué. Il fallut choisir les couleurs, en évitant les teintes racoleuses et agressives, puis présenter la chose à l'administrateur et à l'adjoint à la culture". Feu vert et réalisation. C'est ainsi que trois cents bannières double face en polyester, de trois mètres par un mètre cinquante, investirent la cité en septembre 1985. Coût de l'opération : 250.000 francs... et un procédé de thermo impression qui garantit l'indélébilité de l'auguste profil. Cette année, il a suffi de ressortir le stock. Dégraissage s'abstenir. "Je crois que, malgré les délais incroyablement resserrés, nous avons fait du bon travail... Même si cette année l'impact est forcément moindre. Il faudra dépasser l'idée pour l'avenir" avoue l'artiste pour qui cette aventure réussie, fut l'occasion de fonder sa propre entreprise, "Moving Art", spécialisée dans le logo culturel. Rebelote, en 1986, pour la biennale de la danse... Les organisateurs, apparemment fort satisfaits du résultat précédent, demandent à Cedric Brochier une nouvelle idée. Il la leur sert sous forme d'immenses mobiles silhouettant un danseur dessiné par Jean Piton. Cette fois-çi, il y a un budget adéquat et deux cents de ces bonshommes mobiles investissent Lyon. Le seul problème sera celui de la pose par des services techniques un moment interloqués... Et sortant à peine de la visite papale (4-7 octobre 1986). Et L'installation sur les ponts, imposée au concepteur, a tendance à rendre horizontaux ces mobiles pas du tout conçus pour les bourrasques. De toutes façons, Cédric Brochier et l'équipe de Moving Art (une cellule de trois personnes pouvant monter à dix à l'occasion, comme lors de l'exposition sur la soierie lyonnaise réalisée en 1986 à la Part-Dieu), pensent déjà à la Biennale 1988. "On reverra les mobiles, disposés à lies endroits plus judicieux, et nous avons encore d'autres projets. Mais, tout cela est encore top secret..." Quant à Berlioz, son effigie et ses bannières : "Il conviendra de dépasser l'idée pour l'avenir, de faire autre chose en parallèle, tout en conservant ces bannières prévues originalement pour cinq festivals. Il faudra seulement les nettoyer". Mais, le jeune artiste aime aussi à contempler le projet 1987 qui lui tenait particulièrement à coeur : un immense cheval de Troie, bien sûr, non pas en bois comme celui d'Homère, mais en aluminium qui, de ses dix mètres de haut, aurait contemplé la Place Bellecour. Tout était prévu, l'espace réservé au sponsor sur le socle, les roulettes pour faire voyager l'animal jusqu'à la Place Charles-de-Gaulle (Lyon 3e), le jour de l'inauguration... Finalement, ce fut non, par manque de crédits. La prochaine fois peut-être, encore qu'on ne puisse pas dire que les Troyens encombrent le répertoire. Mais, Benvenuto Cellini, prévu en 1989, pourrait susciter de nouvelles idées. Source : "Bannières au vent" / [Gérard Corneloup] in Lyon Figaro, 19 septembre 1987, p.57.

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