[Elections municipales de 1989 : débat avec les candidats...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0117 04
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
historique Le premier grand débat de la campagne municipale lyonnaise, organisé par Europe 1, en direct de Lyon, a finalement réuni, le 17 février 1989, les quatre candidats à la mairie de Lyon : Francisque Collomb, Michel Noir, Gérard Collomb et Bruno Gollnisch. Un débat qui a bien failli être escamoté puisque la mairie avait, dans un premier temps, choisi d'envoyer André Soulier, pour représenter la liste "Lyon d'abord". Ce à quoi Michel Noir répondait qu'il n'acceptait de débattre qu'avec les candidats têtes de liste. Le maire de Lyon a finalement montré qu'il ne redoutait pas les questions de Stéphane Paoli, ni celles des auditeurs lyonnais et de certaines personnalités de la ville, telles que Pierre Mérindol, Roger Caille ou encore le juge Georges Fenech, ni de confronter ses propositions avec celles de Michel Noir, Gérard Collomb ou Bruno Gollnisch. Mais avant cela, c'est à Michel Noir, que l'on a réservé l'inévitable question. Celle de sa position par rapport au Front national. Avec, assis en face de lui, Bruno Gollnisch, qu'il retrouvera d'ailleurs tout au long de sa campagne dans le troisième arrondissement, le candidat RPR à la mairie de Lyon a déclaré : "Le temps passe et m'a conforté dans mon point de vue qui est d'ailleurs devenu la position officielle de l'UDF et du RPR !" Pas de révélations ni d'idées nouvelles de la part de chacun des candidats qui égrènent, tout au long de leur campagne, leurs propositions pour l'avenir de Lyon. En arrivant quasiment en retard dans le studio, "pour cause d'embouteillage", le candidat socialiste Gérard Collomb a illustré le premier sujet, celui de la circulation jugé majeur par les Lyonnais. "Un problème qui dépasse la municipalité lyonnaise et relève plutôt de l'Equipement" pour le maire de Lyon. Un problème que le candidat RPR, Michel Noir propose de résoudre en perçant notamment "un deuxième tunnel sous la Croix-Rousse". Accusateur, le candidat du Front national, Bruno Gollnisch, a, constaté, en regardant Francisque Collomb, et Michel Noir, "que les propositions étaient faites par des élus qui ont été aux affaires pendant longtemps, aussi bien au niveau national que local". Autre point sensible abordé : celui de la pollution, pour lequel Francisque Collomb a indiqué que "Paris était deux fois plus pollué que Lyon" et que l'un de ses adjoint, le professeur Michel était chargé de ses problèmes. Une pollution liée au trafic automobile que Gérard Collomb propose de résoudre en accélérant la construction des équipements de transports en commun. Proposition. de Michel Noir : construire des parkings aux portes de la ville, au départ de chaque réseau de métro. Une question qui préoccupe également Bruno Gollnisch qui a rappelé qu'au Conseil régional, il avait demandé l'intervention d'un audit sur ce sujet. Image européenne et internationale de Lyon, cité judiciaire, culture... C'est ce dernier point qui a amené le mot de la fin. Aux auditeurs lyonnais qui ont déploré une certaine carence culturelle dans leur ville, le maire a immédiatement précisé que Lyon était l'une des rares villes à consacrer 22% de son budget aux affaires culturelles, citant en exemple la biennale de la danse, le festival Berlioz, ou encore l'orchestre de Lyon. Une carence que Gérard Collomb a constaté de son côté pour "la culture jeune". Deux points de vue partagés par le député de la Croix-Rousse qui a reconnu les qualités de l'orchestre et de l'opéra, tout en plaidant en faveur d'une salle de rock dans la ville. Source : "Quatre sur la bande" / Catherine Lagrange in Lyon Figaro, 18 février 1989, p.2.
note bibliographique "Les quatre concurrents sur Europe 1" / F.V. in Le Progrès de Lyon, 18 février 1989. - "Quatre ténors refont Lyon en canon" / C.T. et P.S. in Lyon Libération, 18 février 1989, p.3.

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