[Conseil municipal de Villeurbanne : élection de Raymond...

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0921 FIGRP09039 008
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique En janvier 1997, le Conseil d'Etat rejette un recours de Gilbert Chabroux et confirme un jugement du tribunal administratif de Lyon de décembre 1995. L'élection du maire socialiste de Villeurbanne de 1995 est invalidée. Motif ? Le coût d'une lettre municipale n'a pas été intégré dans ses comptes de campagne, comme elle aurait dû l'être au regard d'une nouvelle législation. Le 1er mars 1997, Raymond Terracher est élu maire et lui succède. Il cesse de l'être le 18 février 1998. Raymond Terracher décède le 24 mars 2010.
historique A Villeurbanne, les traditions ont été respectées. Et c'est aux accords des grandes orgues de la salle des délibérations que les conseillers municipaux se sont installés, donnant à la cérémonie républicaine des intonations de rite religieux. D'un côté le public, toujours très militant dans cette ville, de l'autre le conseil municipal, assis en désordre tout comme pour une première séance de mandature. Seul siège à la tribune Charles Gourdin, doyen de la séance, pour faire procéder à la désignation du nouvel exécutif villeurbannais. Mais, à la différence de la ville de Caluire où s'est joué le même scénario, tout s'est déroulé tel qu'il en avait été décidé entre membres de la majorité. Hormis peut-être la date de convocation du conseil municipal, accélérée en raison de la commémoration de la grande rafle du 1er mars 1943. Et c'est ainsi, sans surprise, que Raymond Terracher a succédé une deuxième fois à Gilbert Chabroux. Du moins provisoirement cette fois. En 1992, Gilbert Chabroux lui avait laissé son siège de conseiller général de Villeurbanne. C'est lui qui a été choisi par la majorité municipale pour assurer le remplacement du maire invalidé pendant sa période d'inéligibilité, au terme de laquelle devrait intervenir une démission collective pour pouvoir remettre Gilbert Chabroux aux commandes, cette fois-ci avec la participation de électeurs. 42 voix sur 42 conseillers municipaux des groupes socialistes et apparentés, communistes et républicains, solidarité progressiste et citoyenne, et radical socialistes qui forment la majorité, pas une voix n'a manqué tant pour l'élection du nouveau maire, que pour celle de ses seize adjoints qui retrouvent les délégations qu'ils occupaient auprès de Gilbert Chabroux. Cette unité, Gilbert Gourdin et Raymond Terracher ont tenu, chacun à leur manière, à la souligner, chaque orateur revenant égaiement sur les circonstances de l'invalidation administrative du maire sortant. "Ambiguïté de la loi" et "manque de fiabilité" de la commission des comptes de campagne pour Charles Gourdin, "dérive procédurière qui porte les germes d'une atteinte grandissime à la démocratie" pour Raymond Terracher. Les quatre groupes politiques ayant confié leur expression à Elisabeth Bedot qui, seule, a pris la parole en préambule à l'élection. Cohérence, cohésion, fidélité ont été les trois mots clés de l'équipe majoritaire, tandis que l'opposition UDF-RPR refusait de prendre part au vote, Michel Servy estimant que la procédure de "maire transitoire n'est pas conforme à l'éthique républicaine". Pierre Vial, pour le Front national, a recueilli les quatre voix de son groupe pour sa candidature symbolique. Le FN compte en effet un élu supplémentaire, Michèle Morel (et le groupe majorité un de moins) puisque le tribunal administratif a également rectifié le résultat des élections municipales. Présidant pour la première fois la séance du conseil municipal, Raymond Terracher a rappelé le cadre de son action, l'inscrivant dans la continuité du contrat passé avec les électeurs en 1995, "ma mission n'est pas une parenthèse", a-t-il déclaré, opposant le détachement vis-à-vis de ses détracteurs. "Certains voient en moi un maire furtif et provisoire, je ne ferai aucun commentaire", a-t-il ajouté, incluant une note plus philosophique sur la brièveté de l'existence humaine. Elu depuis 1983 à Villeurbanne, Raymond Terracher a été adjoint de Charles Hernu aux Relations universitaires et scientifiques et chargé des élections. Il a adhéré en 1982 au Parti socialiste et préside "Agir pour Villeurbanne", le mouvement de Martine Aubry. Agé de 55 ans, charentais d'origine, ce scientifique est directeur des relations extérieures et de la prospective de l'Insa. Source : "L'intérim de Terracher" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 3 mars 1997, p.1 et 2.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 65 négatifs.
note bibliographique "Raymond Terracher dans un fauteuil" / H.Pupier in Le Progrès de Lyon, 2 mars 1997. - "Raymond Terracher, maire de Villeurbanne pour un an" / Elisabeth Chambard in Le Progrès de Lyon, 2 mars 1997. - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Terracher (consulté le 14 août 2017).

Retour