[Colloque sur la Justice avec Pierre Arpaillange]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP2835 17
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description De droite à gauche : André Oriol, Premier Président de la Cour d'appel de Lyon ; Pierre Arpaillange, ministre de la Justice et Garde des Sceaux (1988-1990) ; Jean Bonnard, bâtonnier de l'Ordre des avocats. Adresse de prise de vue : colloque "Juger, ne peut-on faire mieux ?", Espace Tête-d'Or, 103, boulevard de Stalingrad, 69100 Villeurbanne.
historique L'objectif était ambitieux. Il a été atteint. Répondant à l'invitation du barreau et de la magistrature lyonnaise, environ trois cents personnes - partenaires ou membres de la famille judiciaire - ont planché toute la journée du 16 décembre 1988 à l'Espace Tête d'Or sur le thème "Juger, ne peut-on faire mieux ?" Ce colloque a permis pour la première fois de réunir dans une réflexion commune des "gens de justice" qui n'ont pratiquement jamais l'occasion de confronter leurs points de vue. Intervenants de l'ordre judiciaire, des juridictions administratives, représentants du monde associatif, répartis en trois ateliers (justice dépossédée, l'urgence et le provisoire, médiation-conciliation) ont échangé leurs expériences, leurs idées, leurs projets et exploré ensemble des voies nouvelles. Voies médianes ou de désengorgement, rapprochant justice et justiciable, offrant des réponses plus rapides et mieux adaptées aux réalités sociales, économiques ou culturelles d'un pays moderne. Entre eux, ces participants au colloque, venus d'horizons différents ont lancé des passerelles. A eux maintenant de faire en sorte qu'elles ne restent pas inutilisées... Dans ce concert, on a entendu toutefois un léger couac, on a senti comme... un certain flottement lorsque, au terme de son discours d'ouverture, le garde des Sceaux a évoqué le projet d'implantation d'un nouveau Palais de justice à Lyon. On le sait : la justice lyonnaise craque. Mal abritée dans des locaux inadaptés et éclatés aux quatre coins de la ville, elle se désespère au fil des années, en constatant la dégradation de ses conditions d'exercice. Conditions de travail, d'accueil des justiciables et aussi de sécurité. Elle tente bien d'y faire face... tant bien que mal. Elle rafistole, elle repeint, replâtre et envisage de louer quelques bureaux dans un immeuble voisin des 24 colonnes. Magistrats et avocats - ces usagers des bâtiments qui jouent aux quatre coins : du quai Romain-Rolland à l'hôtel de l'Europe, du tribunal du commerce au Palais Dugesclin - attendaient du garde des Sceaux quelque apaisement. Un brin d'espoir, un engagement. Ont-ils été déçus? Probable. Si Pierre Arpaillange a dit et répété tout au long de cette journée à ses interlocuteurs que la construction d'un nouveau Palais à Lyon était à ses yeux une priorité et un souci permanent, il est resté dans son propos d'une grande - très grande - prudence. [...] Source : "Le Sceau de la prudence" / G.S. [Gérard Schmitt] in Lyon Figaro, 19 décembre 1988, p.5.

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