[Galerie sur trompes, 8, rue Juiverie]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0793 026 00111
technique 1 photographie positive : diapositive couleur ; 24 x 36 mm
historique Au 8 rue Juiverie : la galerie sur trompes de l'architecte Philibert de L'Orme, réalisée en 1536.
historique Propriété en 1536 d'Antoine Bullioud, l'hôtel du même nom est constitué par la réunion d'un ensemble complexe de sept corps de bâtiments, répartis sur deux cours. Les Bullioud appartiennent aux familles consulaires anoblies par les charges municipales et deviennent, au XVIe siècle, l'une des familles les plus puissantes de la ville, expliquant ainsi le besoin d'une habitation plus vaste et plus somptueuse. C'est dans la seconde cour que Philibert de L'Orme construit la galerie qui porte son nom pour relier les deux corps de bâtiments. Si le principe de la galerie est utilisé depuis longtemps à Lyon, l'architecte doit cependant répondre à plusieurs problèmes majeurs : lancer une galerie la plus étroite possible afin de ne pas occulter la lumière dans la cour encaissée et favoriser l'harmonie entre des bâtiments construits distinctement les uns des autres. C'est ainsi que l'utilisation des trompes, sans être une nouveauté, permet de supprimer l'emprise au sol de la galerie. Les cabinets d'angle, véritables intermédiaires entre la tourelle médiévale et le pavillon d'angle, ont pour fonction essentielle d'animer la façade et de masquer les raccords entre les bâtiments et la galerie. Philibert de L'Orme parvient ainsi à réunir les corps de logis en conservant une certaine symétrie et l'esthétique de l'ensemble. Par ailleurs, la galerie de l'hôtel Bullioud représente l'un des premiers exemples de superposition des ordres antiques (dorique et ionique) dans la construction française, directement inspirée du modèle romain du Colisée, et marque une rupture avec le répertoire flamboyant, encore en usage à Lyon à l'époque.

Retour