["Génération Mitterrand ? C'est l'hypocrisie"]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0869C 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 16 cm (épr.)
description Affiche des jeunes barristes lyonnais. Inscription(s) sur l'image : "Génération Mitterrand ? / C'est l'hypocrisie" ; "[19]88, on arrête les frais" ; "Les jeunes avec Barre".
historique Les jeunes barristes lyonnais en avaient assez des affiches "Barre Confiance". Au club de l'Astrolabe, on avait envie d'un nouveau message, "d'une campagne de réveil". Il parait même que les colleurs ne collaient plus avec autant d'ardeur les affiches bleues et blanches. Les jeunes barristes ont alors décidé de mettre leur imagination et leur agressivité à l'épreuve. Le résultat : ils en sont restés eux-mêmes époustouflés... avant de se ressaisir : "Ça sera une campagne de réveil !". Réveil en effet, pour cette nouvelle vague de la campagne barriste qui se matérialisera, à partir du 25 février 1988, par deux cent mille affiches collées sur les murs de vingt grandes villes de France. Campagne qui se veut volontairement agressive et qui en précèdera une autre, "une campagne d'adhésion", dont le but sera de ratisser large. Dans cette première étape on attaque très fort le parti socialiste et surtout François Mitterrand. La génération Mitterrand se retrouvera donc déclinée sévèrement en trois versions pour "dénoncer l'incohérence de la politique internationale, le chômage et les nouveaux pauvres". Noir et blanc, le texte en rouge, avec une signature : "Les Jeunes avec Raymond Barre". On n'hésite pas sur la première affiche à assimiler François Mitterrand au général Jaruzelski : "François Mitterrand avait annoncé qu'il ne le rencontrerait pas. Il l'a fait quand même". Voilà pour la politique internationale. L'affiche que les jeunes barristes trouvent eux-même la plus dure. Mais la génération Mitterrand se verra également associée à un nouveau pauvre ou encore à une courbe de chômage galopante. "Nous refusons une certaine société, et nous voulons montrer que la majorité des jeunes n'adhèrent pas à la génération Mitterrand. Nous sommes révoltés par ce concept et tous les commentaires qu'il suscite. François Mitterrand se prépare à rencontrer Michael Jackson, si ce n'est pas de la démago... C'est le faux semblant permanent", commente l'équipe de l'Astrolabe qui compte Bernard Gindre inspirateur de cette campagne nouveau genre. Et Raymond Barre dans tout cela ? On n'est pas sûr qu'il ait donné personnellement son accord mais "son responsable de la communication, Jacques Bille a donné le feu vert". Source : "Jeunes et musclés" / C.L. in Lyon Figaro, 23 février 1988, p.3.

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