[Roger Roucou, cuisinier]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPTP3363 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
historique Il rêvait d'être pilote de ligne. Mais une amie de sa mère a su la dissuader d'approuver la vocation de son fils devenu par la suite l'un des meilleurs cuisiniers de son époque. Le destin tient parfois à peu de chose ! Dans son village du Tarn, le jeune Roucou se voit piloter des avions, mais une certaine Madame de Letivant, grande bourgeoise ayant éduqué sa mère, sait trouver les mots. "Elle avait peur que je me tue en avion", raconte Roger bien plus tard. Il décide alors qu'il sera cuisinier, à Paris ou à Lyon. Voilà donc ce fils d'agriculteur en apprentissage à Castres chez le traiteur Escande puis il ouvre avec sa mère Yvonne le "Restaurant du Périgord" où, un jour, le cuisinier Philippe Foillard vient s'attabler. Avec son frère Jean qui dirige le service, ils tiennent deux restaurants étoilés à Lyon : "La Mère Guy" qui a eu l'honneur des trois étoiles au Guide Michelin et "Garcin" qui en détient deux. A la fin du repas, la discussion s'engage et Foillard incite Roucou à venir à Lyon pour s'établir. "Je n'ai pas d'argent" dit-il. "Non mais tu as du talent et tu vas en gagner", lui répond Foillard qui l'embauche sur-le-champ et lui confie "La Mère Guy". L'aventure débute ainsi. Roger Roucou devient avant la guerre propriétaire de cette fameuse maison où, dit-on, l'Impératrice Eugénie avait jadis ses habitude. Il ne tarde pas à positionner le restaurant parmi les meilleurs de la ville dont le maire et les notables sont clients assidus. Gratin de queues d'écrevisses, quenelles à la Nantua, coq au vin de Louhans rôti au feu de bois et flanqué d'écrevisses, truffes sous la cendre... et un irréprochable foie gras de canard au naturel ! Avec cette cuisine généreuse et sincère, d'un classicisme prononcé, un temps signé Yves Labrousse futur chef du "Grand Véjour" à Paris, "La Mère Guy" est noté à deux étoiles par le Guide Michelin jusqu'à la retraite de Roger Roucou, à l'aube des années 1990. Source : Dictionnaire des cuisiniers / Jean-François Mesplède, 2010, p.584-585 [BM Lyon, 641.03 MES].
note à l'exemplaire Photographie issue des archives du Journal Rhône-Alpes.
note bibliographique "La cuisine lyonnaise en deuil avec la mort de Roger Roucou, de la mère Guy" in Le Progrès de Lyon, 1er octobre 2012. - "L'hommage des maîtres cuisiniers à Roger Roucou" in Le Progrès de Lyon, 4 octobre 2012.

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