[Sur le tournage du téléfilm "Le Lyonnais", d'après René...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP00506 001
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 36 x 24 mm
historique Belletto, écrivain, a pour habitude de promener son lecteur dans le lacis d'une géographie lyonnaise exubérante. Belletto, scénariste, fait de même et oblige une équipe de télé au grand complet à passer et repasser le périph' aux trousses de l'inspecteur Selim, dit "Le Lyonnais". Plusieurs mois de tournage programmés, quatre épisodes commandés, d'autres suspendus à l'audimat, une diffusion annoncée dès le printemps 1990 sur Antenne 2 [France 2] : les Lyonnais et les autres n'en ont pas fini avec "Le Lyonnais". Au sortir de "L'Enfer" et en l'attente du roman à venir, René Belletto nous offre donc un nouveau miroir déformé, un personnage inespéré et, par la même occasion, un condensé de toutes ces choses excessives qu'on aime chez lui. Reste à savoir comment un réalisateur peut, par exemple, traduire en images la phrase inaugurale : "Le générique se déroule sur l'image fixe d'une des plus belles vues générales qu'on puisse avoir de la plus belle ville du monde". Décidément, il est lourd le tribus qu'il faut, de Paris, régler à sa ville natale. Belletto reclus dans sa capitale, c'est Michel Favart qui, sur le terrain, garantit l'esprit du "Lyonnais". Le réalisateur des "Petits enfants du siècle" n'en est certes pas à une adoption près, mais, cette histoire-là, il l'aime : "Les scénarios pourris, ça existe, on n'a rien sous les pieds, une horreur. Ici, autour de failles jamais explicitées, les personnages se construisent et grandissent avec force. Belletto c'est beau". Au-delà du vibrant hommage d'un metteur en scène à l'auteur auquel il a été uni de par la volonté de Françoise Verny, grande prêtresse des lettres françaises devenue pythie chez Télé Hachette, quelque chose ressemblant à de l'enthousiasme plane sur "Le Lyonnais". Favart insuffle au tournage une énergie rarement rencontrée sur une production TV. Premier de la série, l'épisode "Vidéo meurtres" est, a priori, une sale histoire de moeurs. Elle débouche sur plus trapu encore. Selim, notre Colombo à nous (trente ans de moins, beur au lieu de rital), devra serrer les poings et rentrer dans le tas. Kader Boukhanef tient le rôle. A ses côtés, Pierre Santini, coéquipier à toute épreuve et, dans la peau du chef, Bernard Freyd. En solo, duo ou trio, la déclinaison est belle. Coriace même et Belletto, qui n'avait pas écrit les personnages pour eux, s'attend pour une fois au meilleur. Source : "Belletto, de l'enfer à la bible" / Sophie Bloch in Lyon Figaro, 20 septembre 1989, p.34-35.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 45 négatifs.
note bibliographique "La série beur ramène Belletto à Lyon" / Jean-François Abert in Lyon Libération, 18 décembre 1987, p.49. - "Lyon fait du cinéma" / Propos recueillis par J.M. Durand in Le Progrès de Lyon, 28 août 1989. - "Les cascades du Lyonnais" / D.T. in Le Progrès de Lyon, 12 septembre 1989. - "Le Lyonnais débité à la hachette" / Ivan Schneiderlin in Lyon Libération, 14 septembre 1989. - "Inspecteur Selim" / Sophie Patois in Le Monde Rhône-Alpes, 6 novembre 1989. - Les faux romans noirs de M. Belletto, Lyonnais / Bernard Poche, 2002, 12 f. [BM Lyon, B 057226]. - Guichet du Savoir. [En ligne] : http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?t=66566 (consulté le 11-06-2016).

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