[Championnats du monde de cyclisme sur piste (1989)]

[Championnats du monde de cyclisme sur piste (1989)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP00459 013
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historiqueLa deuxième journée des championnats du monde de cyclisme sur piste, au vélodrome Tête-d'Or, a été fertile en surprises en tout genre. La matinée avait mal commencé pour le camp français avec une double déception dans l'épreuve du demi-fond amateur. Le Villeurbannais Crottier-Combe, devant son public, terminait cinquième de sa série. La plus mauvaise place, seuls les quatre premiers obtenant leur billet pour la finale. Michel Dubreuil, l'autre français engagé, était encore plus malheureux. Il était contraint à l'abandon, son entraîneur ayant imprimé un rythme trop soutenu sur son stayer. Il ressortait complètement asphyxié. Si les ambitions de Crottier-Combe et Dubreuil étaient limitées au départ de l'épreuve du demi-fond, les chances de Frédéric Magné, dans la finale du kilomètre amateur, étaient beaucoup plus évidentes. Aux yeux de Daniel Morelon, l'espoir français de la discipline avait même les moyens de monter sur le podium. Malheureusement, le jeune coureur français allait être battu à la régulière, pour prendre une modeste cinquième place au classement final, en 1'06"016. "Je suis bien sûr un peu déçu, mais c'est la course... Je n'ai aucune excuse à faire valoir. Les autres étaient meilleurs que moi aujourd'hui. Cela dit, le public a été à la hauteur. Ce sont mes jambes qui n'ont pas suivi. Et puis, n'oubliez pas que je n'ai que vingt ans. J'ai encore le temps de travailler avant les Jeux olympiques". Une analyse que partageait l'entraîneur national, Daniel Morelon, à l'issue de la course de son poulain. "Aux championnats du monde, il faut être prêt au jour J et à l'heure H. Aujourd'hui, Frédéric a été un peu long à se mettre en jambes, notamment dans le premier demi-tour. Cela explique qu'il soit à plus d'une seconde de son record personnel, réalisé aux championnats de France, l'an passé. Frédéric est résistant à l'effort, il doit maintenant travailler sa puissance musculaire. Mais je suis confiant. Il est en progrès et je lui donne encore quatre ans pour arriver à pleine maturité". Outre la contre-performance de Frédéric Magné, la finale du kilomètre amateur aura été marquée par l'incroyable mésaventure survenue au Soviétique Kiritcenko. Dernier concurrent à prendre le départi le coureur de l'Est semblait parti pour s'octroyer la médaille d'or, aux dépends de Jens Glucklich (RDA). A deux cent mètres de l'arrivée, en plein effort, alors qu'il filait vers la victoire, Kiritcenko déviait soudain de sa ligne. La moitié gauche de son guidon qui venait de se casser net, au niveau de la potence, lui restait tans la main. Un instant sans réaction, il jetait le morceau de guidon inutile pour boucler le kilomètre tant bien que mal, la main gauche sur le cadre. Dans sa mésaventure, le soviétique perdait le titre. Il devait se contenter de la médaille de bronze, derrière l'Allemand de l'Est Glucklich et l'Australien Vinnicombe. Source : "Premiers moments d'émotions" / Pascal Auclair in Lyon Figaro, 16 août 1989, p.18.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 69 négatifs.

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