[Fabrique de drapeaux Manufêtes à Tain-l'Hermitage (Drôme)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP00161 006
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique Depuis Tain-l'Hermitage, à quelques centaine de mètres des célèbres vignobles, dans leur petite entreprise familiale, Jacques Robert et son frère Jean-Claude, à leur manière, interrogent les astres dans le ciel d'occident. Bleu d'azur ou bleu roi. Dans le fond, douze étoiles d'or scintillent invariablement, en un cercle fermé. Les frères Robert auraient-ils la tête dans les nuages ? Loin s'en faut. Pour fabriquer, vendre des drapeaux, il faut avoir la tête bien vissée sur les épaules. Conquérir, fidéliser la clientèle, faire face à la concurrence en se spécialisant, tel est le souci quotidien de ces chefs d'entreprise. Ainsi, ce sont près d'un millier de drapeaux et de pavillons européens que Manufêtes est en train de fabriquer, pour honorer une demande en pleine recrudescence. [...] L'entreprise des frères Robert compte une trentaine d'ouvriers, dont une forte majorité de femmes, la couture tenant une place essentielle. "La fabrique a été fondée par notre famille en 1924. Au départ, elle produisait surtout des articles de fête comme des cotillons, des pétards, bref, tout ce qui concernait les farces et attrapes. Par la suite, avec la concurrence des pays du Sud-Est asiatique, de l'Italie et de l'Espagne, il a fallu se spécialiser dans la production plus pointue des drapeaux. Autrefois, nos drapeaux étaient brodés à Lyon, sur les pentes de la Croix-Rousse. Ces artisans, de par leur statut d'ouvrier à domicile, n'ont pu réellement transmettre leur savoir-faire. Petit à petit, la profession s'est perdue. Et il nous a fallu prendre la relève". En 1989, les frères Robert confient qu'il produisent "à la demande". La production de drapeaux européens constitue un à deux pour-cent de la fabrication totale de l'entreprise. Ponctuel, ce marché oblige les entrepreneurs à rechercher de nouveaux clients, que ce soit par le bouche à oreille, ou l'utilisation d'encarts publicitaires. A la veille de l'ouverture du grand marché européen, Jacques Robert affiche une grande sérénité quant à l'avenir de sa maison. Source : "Drapeaux à vendre" / Catherine Guinard in Lyon Figaro, 16 juin 1989, p.56.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 36 négatifs.
note bibliographique Manufacture Manufêtes, drapeaux et textiles. [En ligne] : http://www.manufetes.com (consulté le 20-03-2015).

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