[Monsieur Paul à Collonges-au-Mont-d'Or]

[Monsieur Paul à Collonges-au-Mont-d'Or]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP00084 002
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionDe gauche à droite : Giancarlo Zanni, vice président d'Apple Computer Inc et directeur général d'Apple Computer France (1988-1994), et Paul Bocuse. Adresse de prise de vue : L'Auberge du Pont de Collonges, 40, rue de la Plage, 69660 Collonges-au-Mont-d'Or.
historiqueQuittant pour le première fois Paris, les cercles Apple organisaient [le 29 mai 1989] un débat autour du célèbre cuisinier sur le thème : "De Collonges à Tokyo, le développement international de Paul Bocuse". D'entrée de jeu, ce dernier a répondu à ceux qui lui reprochent de ne pas être très souvent à Collonges : "J'ai essayé de m'entourer des meilleurs et de leur donner l'esprit d'équipe. L'important n'est pas de se prendre au sérieux mais de bien faire son travail. Je connais certains restaurants où le chef est présent, mais ce n'est pas pour autant que la cuisine est meilleure". Cette mise au point, en forme de règlement de compte, faite, Paul Bocuse a expliqué pourquoi, dès 1966, il était allé au Japon et plus tard aux Etats-Unis. "Je me suis dit qu'en formant des élèves japonais, ils travailleraient peut-être un jour avec des produits de chez nous". Mais le mouvement ne s'est pas fait à sens unique et Paul Bocuse vend aujourd'hui 35 produits à l'Empire nippon. A côté de cela, il a aussi ouvert boulangeries et viennoiseries. Explication de Paul Bocuse : "Notre but, c'est de vendre. Pour cela, il faut s'adapter à la mode japonaise sans chercher forcément à placer ce que nous aimons en France". Visiblement très impressionné par les Japonais, le restaurateur de Collonges estime qu'aujourd'hui "la cuisine change de managers. Les Japonais vont devenir les maîtres du monde. Beaucoup de restaurateurs ont des chefs exécutifs japonais". Une situation qu'il explique par "l'absence de grande école hôtelière en France comme on en trouve aux Etats-Unis ou en Suisse, à Lausanne", tout en reconnaissant les efforts qui sont faits dans la région. C'est aussi avec les meilleurs que Paul Bocuse a pris pied sur le sol américain, en 1982, à Disney Land, dans le cadre d'EPCOT center. Assisté de Gaston Lenôtre et de Roger Vergé, il a commencé en servant huit cents repas par jour. En 1988, il en est à une moyenne de 3500 et dépasse parfois le cap des 5000. Là aussi, il a su s'adapter à la clientèle qui fréquente ces lieux. Pour Paul Bocuse, pas de doute, ce qui explique sa réussite internationale, ce sont "les nombreux contacts" qu'il a su nouer un peu partout dans le monde, tout en profitant de ce que la cuisine était à la mode. Il ne peut s'empêcher cependant de finir par un clin d'oeil à Collonges. "Tout tient grâce à Collonges. Sans cela, il n y aurait pas tout le reste". Source : "Les conseils de Bocuse" / Jean-Pierre Vacher in Lyon Figaro, 30 mai 1989, p.23.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 33 négatifs.
note bibliographiqueRestaurant Paul Bocuse. [En ligne] : https://bocuse.fr/fr/ (consulté le 16-02-2015).

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