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[Conférence de presse sur la direction des théâtres lyonnais. Acte de naissance officiel des théâtres de la Croix-Rousse et du Point-du-Jour]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0254 17
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
descriptionDe gauche à droite : Philippe Faure, comédien et metteur en scène, nouveau directeur du Théâtre de la Croix Rousse (1994-2010) ; Patrice Beghain, directeur régional des affaires culturelles (1991-1996) ; Michel Noir, maire de Lyon (1989-1995) ; Michel Raskine, comédien et metteur en scène, nouveau directeur artistique du Théâtre du Point du Jour (1995-....) ; Jacques Oudot, adjoint au maire de Lyon en charge de la Culture (1989-1995) ; André Guittier, comédien et nouveau directeur administratif du Théâtre du Point du Jour (1995-....).
historiquePhilippe Faure au Théâtre de la Croix-Rousse, et Michel Raskine en successeur de Jean-Louis Martinelli dans ce qui se nomme désormais le Théâtre du Point du Jour. La Ville a tranché. Un verdict sans surprise.
historiqueAprès six mois de silence et de réflexions ponctués par nombre de réunions et de tractations en coulisses, la municipalité et le ministère de la Culture et de la Francophonie, via ses représentants de la Drac, ont annoncé [le 26 avril 1994] leurs décisions, "prises en parfaite harmonie", quant au Théâtre de la Croix-Rousse et au Théâtre de Lyon. L'Ex-Maison de la Danse devenue, le temps de deux saisons transitoires et bâtardes, Théâtre de la Croix-Rousse, se voit officiellement confirmée dans sa vocation théâtrale, avec l'idée de devenir, en partie, une maison d'accueil pour les compagnies de la région. L'originalité de fonctionnement du lieu, avec sa formule trois fois trois mois, est à souligner. En effet, un tiers de la saison reviendra à une compagnie en résidence, laquelle restera plusieurs années en place. Elle présentera ses créations, des spectacles de son répertoire et accueillera des compagnies de son choix durant cette période. Un autre tiers verra la résidence temporaire d'une compagnie de la région qui fera une création et donnera une ou deux pièces de son répertoire. Le dernier tiers étant constitué par une carte blanche à une personnalité, différente chaque année, qui invitera quatre à huit compagnies toujours de la région. Pour d'évidentes raisons de cohérence et d'efficacité, la gestion permanente du théâtre est confiée à la compagnie en semi-résidence. En l'occurrence, la compagnie de la Goutte qui occupe les lieux depuis le début de l'année [1994]. La nomination justifiée de Philippe Faure, sa compagnie et lui-même ayant démontré qu'ils savaient attirer le public et accueillir des spectacles de qualité, est sans grande surprise. Le metteur en scène qui entend faire "un théâtre à risque, un théâtre qui passionne les gens", s'est dit "heureux que, pour une fois, un lieu culturel qui avait perdu son sens en retrouve un". C'est Philippe Faure, assisté toutefois d'une commission, qui donnera l'orientation artistique des résidences et des cartes blanches. Le nouveau Théâtre de la Croix- Rousse bénéficiera d'un budget en trois temps lui aussi et situé pour l'instant entre 4 et 5 millions de francs. Il est à noter que l'originalité de la programmation a le bon goût de faciliter le montage financier. D'une part, la compagnie de la Goutte apporte avec elle ses subventions, la compagnie en résidence également (c'est-à-dire que, dans les premiers temps en tous cas, il faudra sélectionner de préférence des compagnies déjà subventionnées). Reste à dégager une ligne budgétaire pour la carte blanche. Le fonctionnement du bâtiment et de l'équipe technique, lui, est pris en charge par la Ville (2 millions). D'autre part, avec une Maison régionale du théâtre, on peut multiplier les partenaires publics (Ville, Etat, Départements et Région). Comme l'exprime fort bien Patrice Béghain, le directeur de la Drac, "il s'agissait d'essayer de trouver une gestion intelligente de l'argent public en ces temps de crise". Quant au Théâtre de Lyon, ancien Théâtre de l'Ouest Lyonnais, il prend désormais le nom de Théâtre du Point du Jour, et voit sa destinée confiée à Michel Raskine pour l'artistique et André Guittier pour l'administratif. Ancien assistant de Roger Planchon, de 1973 à 1978, Michel Raskine a été acteur avant de passer à la mise en scène. Le voilà directeur de théâtre, une fonction qu'il prend très au sérieux, et à laquelle, tout comme son ami Guittier, il ne songeait nullement avant la vacance du Théâtre de Lyon. Une fois de plus, une occasion a fait des larrons. De cette première prise de contact avec Michel Raskine, il ressort, pêle-mêle, qu'il doit tout à Planchon, qu'il veut se mettre au travail le plus vite possible, qu'il s'est plu longtemps dans sa condition d'acteur et qu'il lui a fallu le sentiment soudain d'une impérieuse nécessité par rapport à un texte pour qu'il saute le pas et passe à la mise en scène, qu'il est convaincu que le théâtre se fait mieux en province parce qu'on y a plus de temps... "La fille mal gardée" de Labiche ouvrira la saison du Théâtre du Point du Jour, le mardi 10 janvier 1995, et la recréation du premier spectacle du metteur en scène, Max Gericke de Manfred Karge sera également au menu. Voilà tout ce que l'on sait de La première programmation de l'équipe qui ne verra pas de création maison. Pour cela, il faudra attendre la saison suivante. Question budget, il semble, au vu des subventions (notamment celles de la Ville et de l'Etat) que la nouvelle équipe bénéficiera d'une enveloppe équivalente. Certains avancent d'ailleurs que dans la préférence de Michel Raskine sur Znorko, Sylvie Mongin-Algan et Catherine Anne, ses concurrents les plus coriaces, outre les qualités personnelles, le montant de la subvention ministérielle (la même à peu de chose près que celle allouée à son prédécesseur Martinelli) a joué son rôle... Des projets de travaux étaient à l'étude avec la précédente équipe, on s'en souvient. Le tandem Raskine-Guittier a pourtant dû s'engager à n'en pas faire la demande pendant les trois ans de son (premier ?) mandat. De toute façon, l'un et l'autre se disent ravis du rapport scène-salle du théâtre du Point du Jour, et annoncent qu'ils penseront leurs créations en fonction de la salle. "Une douce contrainte"... disent-ils. Des propos doux, eux aussi, aux oreilles municipales ! Source : "Deux nominations et un baptême" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 27 avril 1994, p.1.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP06738.

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