[Inauguration de la maison de Pauline Jaricot]

[Inauguration de la maison de Pauline Jaricot]
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localisationBibliothèque municipale de Lyon
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionAdresse : Oeuvres Pontificales Missionnaires, 42 bis, montée Saint-Barthélémy, Lyon 5e.
historiqueLe 5 mai 2005, l'Eglise de Lyon et les oeuvres pontificales missionnaires ont rendu hommage à Pauline Jaricot dans sa maison de la Montée Saint-Barthélémy. Le cardinal Barbarin, mais également le maire de Lyon ont salué celle qui "donnait le souci de l'autre bout du monde". Universalité, contemplation, engagement social et ouverture oecuménique, la personnalité de Pauline Jaricot et la tenue du conseil supérieur des oeuvres pontificales missionnaires ont rappelé la pépinière missionnaire qu'était Lyon pour l'Église catholique. À cet hommage à cette femme engagée dans l'Église et auprès des hommes, a été associé le cardinal Louis-Marie Billé dont la montée jusqu'à Fouvière passant dans la maison de Lorette portera désormais le nom.
historiquePauline Jaricot est plus connue dans le monde entier qu'à Lyon, a noté [le 5 mai 2005] le cardinal Barbarin. L'événement que constitue pour l'Eglise catholique de Lyon la tenue dans la ville du conseil supérieur des oeuvres pontificales missionnaires a trouvé son point d'orgue lors de l'inauguration de la maison rénovée de la montée Saint-Barthélémy. Pleine de symboles, elle pourra être désormais visitée par les Lyonnais. Témoin de l'évolution de la vie de la cité - les vestiges conservés de la voie romaine sur laquelle elle est construite ou les deux mètres d'épaisseur des murs du XVe siècle en attestent -, elle est aussi le témoin de l'engagement de celle qui attend encore d'être béatifiée. Un engagement spirituel et temporel qu'ont rappelé le cardinal Philippe Barbarin, mais aussi de façon plus inattendue le maire de Lyon. "Credo quia absurdum" (je crois parce que c'est absurde), a cité Gérard Collomb cette phrase souvent attribuée à tort à saint Augustin pour débuter le portrait de celle qui est "une référence forte pour les Lyonnais". Pourtant, rares étaient les personnalités présentes à cette inauguration. Hormis le maire de Lyon Gérard Collomb, le président du conseil régional Jean-Jack Queyranne, le président du conseil général Michel Mercier, la maire du 5e Alexandrine Pesson et son collègue du 2e arrondissement Denis Broliquier, les élus lyonnais brillaient par leur absence. Les nombreux cardinaux attendus aussi, mais pas pour cause de pont. Prévue de longue date, cette réunion mondiale a été perturbée par un autre événement qui les a contraints il y quelques semaines à séjourner à Rome. Et il était difficile pour nombre d'entre eux du bout du monde de quitter à nouveau leurs diocèses dont ils avaient été éloignés le temps du conclave. Cela n'a toutefois pas empêché le cardinal Dias, archevêque de Bombay, qui faisait partie des papabile de faire le déplacement. Séparation de l'Église et de l'État, le préfet Berthier s'est attaché dans son discours, tout en saluant la "catholique exigeante ", la "femme d'entreprise", le "symbole des valeurs universelles de courage, de solidarité et de fraternité" qu'avait été Pauline Jaricot, à retracer le parcours ayant conduit à la rénovation de sa maison : péripéties de l'inscription et du classement à l'inventaire permettant de déboucher in fine sur un subventionnement d'Etat, le préfet délégué à la Sécurité et à la Défense a salué le "fougueux accélérateur" de la réalisation du projet qu'a été Monseigneur Barbarin. Sans oublier son prédécesseur le cardinal Billé. Celui-ci avait célébré sa dernière messe en public dans la maison de Lorette, a-t-il été rappelé lorsque Monseigneur Ricard, président de la Conférence des évêques de France a dévoilé une plaque portant son nom dans l'escalier passant sous la maison pour conduire à Fourvière. Unissant ainsi, en présence de ses deux frères, la mémoire du cardinal Billé à celle de Pauline Jaricot. "Le cardinal Billé était de cette tradition où la foi en Dieu et la foi en l'homme sont indissociables", a affirmé Gérard Collomb. Pauline Jaricot "a fait preuve d'une extraordinaire audace, et j'aimerais que chaque chrétien puisse être comme elle, à la fois profondément enraciné dans le Christ et attentif aux réalités sociales qui l'entourent", a déclaré le Primat des Gaules en montrant l'exemple de son engagement dans l'Église, au moment où la disparition de Jean-Paul II et l'élection de Benoît XVI a refait se poser la question du statut des femmes au sein de l'Eglise catholique. "Elle sait prendre sa place à l'intérieur de l'Eglise", a-t-il souligné son rôle missionnaire, la création du Rosaire vivant qui était cher à Jean-Paul II. Son engagement aussi au service des plus pauvres. Un rôle social mis en avant par Gérard Collomb dans son discours en rappelant que chef d'entreprise, Pauline Jaricot est morte ruinée et indigente, mise au ban de la bonne société lyonnaise. "Elle a été l'une des sources du catholicisme social", a-t-il dit dans une allocution très écoutée. "Peut-être pourrait-on considérer comme un miracle l'extension des oeuvres missionnaires" pour accélérer la béatification de Pauline Jaricot, a suggéré le cardinal Barbarin à la fin de son discours devant les cardinaux et les responsables nationaux des OMP, en présence du cardinal Crescenzo Sepe, préfet de la Congrégation pour l'Evangélisation des peuples, du Nonce apostolique à Paris et de l'ambassadeur de France au Saint-Siège. Avant que le père Aubert, directeur national des oeuvres pontificales missionnaires, n'invite un prêtre représentant chacun des cinq continents à venir symboliquement déposer une image de la Vierge Marie réalisée pour la circonstance et dire une intention de prière. Tête de la vierge guinéenne sculptée dans le bois, vénézuélienne et plus en majesté dans la tradition latino-américaine avec l'enfant Jésus, indonésienne en bois très sombre, vierge du Pays de Galles pour l'Europe et enfin icône australienne d'une vierge et d'un enfant aux traits aborigènes. Elles seront exposées, avec celles apportées par les quelque cent cinquante représentants nationaux des oeuvres pontificales missionnaires, dans la maison de Lorette. Après une visite commentée de la demeure, a été célébrée à Saint-Jean une messe pontificale. Dans l'après-midi était présentée en l'église Saint-Nizier - autre lieu symbole des missions à Lyon et où avait été baptisée et repose Pauline Jaricot -, une comédie musicale sur sa vie. Après une réception à l'Hôtel de Ville des délégations, plusieurs centaines de jeunes étaient attendues, toujours à Saint-Nizier, pour débattre avec le cardinal Barbarin de l'actualité du message de Pauline Jaricot. Source : "Hommage au message de Pauline Jaricot" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 6 mai 2005, p.1-2.

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