[Découverte de vestiges gallo-romain à Vaise]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon
technique 1 photographie numérique : couleur
historique Sous les jardins ouvriers de la colline de Vaise, à quelques mètres de la "maison du faisan" et de la station de métro Gorge-de-Loup, se tenait le 16 août 2000, une réunion de chantier rassemblant les services archéologiques de la Région et de la Ville ainsi que le maître d'ouvrage d'un petit pro- gramme immobilier. D'ordinaire, c'est le genre de rencontre qui fait des étincelles. Le 16 août, rien de tel. L'Opac, puisque c'est lui le promoteur en question, a accordé aux archéologues trois jours d'investigation sur un site qui a bien des chances de contenir un petit bout de la voie Océane, cette autoroute gallo-romaine. Le 21 août, on saura si elle passait là et seront prises de nouvelles dispositions pour une éventuelle poursuite des fouilles.
historique Aux habitants de Vaise qui les appellent chaque fois que surgit un semblant de vestige, les archéologues disent merci. Sans ces citoyens attentifs, il est probable que bien des fouilles n'auraient pas eu lieu. "Même lorsqu'ils se trompent, ce n'est pas grave, leur vigilance est essentielle", tient à dire Jacqueline Chastel du Service régional d'archéologie. Les habitants de Vaise ont-ils divagué en voyant un bout de voie romaine là où oeuvrent les pelleteuses de l'Opac, dans le périmètre de la ZAC Berthet ? Pas tant que cela. Sans doute les pierres qu'ils ont attribué un peu vite à l'antique voie Océane ne sont pas les bonnes, mais, du coup, le chantier a été stoppé et les archéologues s'en sont venus voir les strates mises à vif dans ce secteur qu'ils connaissent par coeur. Entre la maison renaissance "du Faisan" et la station de métro Gorge-de-Loup, ils ont en effet investigué sur d'importantes surfaces. Jacqueline Chastel a notamment dirigé les fouilles de la villa romaine Aux Xenia ; plus loin et beaucoup plus bas, elle a de même découvert les premiers vestiges de la voie Océane dont les prolongements ont été confirmés à hauteur du Chapeau-Rouge et c'est ainsi que le tracé de cette autoroute du trafic gallo-romain est aujourd'hui parfaitement connu. Il est donc apparu à Jacqueline Chastel et Philippe Thirion qui tous deux relèvent de la Direction régionale des affaires culturelles, comme à Jean-Paul Lascoux qui, lui, appartient aux Services municipaux d'archéologie, que situer la voie là où la pelleteuse avait grignoté des pierres était hautement improbable. En revanche, ils ont situé son tracé légèrement en retrait, soit exactement là où jamais la terre n'a été sondée puisqu'avaient été installés à cet endroit les algécos des archéologues quand ils fouillaient en amont des grands travaux souterrains du métro... Comme c'est à cet emplacement précisément que doit prendre place l'un des trois petits immeubles de quatre étages programmés par l'Office public d'aménagement et de construction, une exploration s'impose et c'est précisément ce dont viennent de convenir l'Opac, les services d'État et son bras armé municipal. Le premier arrête son chantier préparatoire, prête une pelle mécanique aux archéos et leur offre trois jours d'évaluation. Les seconds administrent toutes les autorisations nécessaires et les troisièmes opèrent. Jeudi 17 août, vendredi 18 : prospections tous azimuts et, lundi 21 au soir, l'on devrait savoir s'il s'agit de la voie Océane ou pas et s'il convient de prolonger les fouilles afin de prélever des empreintes et d'extraire d'éventuels mausolées. Mais le fait est que forts sont les indices. Source : "Archéos et promoteur sur la bonne voie" / Sophie Bloch in Lyon Figaro, 17 août 2000, p.3 et 22 août 2000, p.1 et 3.
note bibliographique "Des vestiges antiques à défaut de voie romaine" / Sandrine Boucher in Lyon Figaro, 21 août 2000, p.1.

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