[Epaves de véhicules aux abords du Canal de Jonage]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon
technique 1 photographie numérique : couleur
historique Volées ou abandonnées délibérément, de plus en plus de voitures rejoignent les bas-fonds du Rhône ou de la Saône. Le canal de Jonage, entre le pont Croix-Luizet et le pont du périphérique Nord, est particulièrement concerné par ce phénomène. Jusqu'à la fin du mois [de juin 2001], plus d'une centaine d'épaves devrait être repêchée, avec pour objectif d'identifier les propriétaires, auxquels doit être adressée la facture. Depuis quelques jours et jusqu'à la fin du mois, se déroule, en effet, une opération de repêchage d'épaves automobiles dans le canal de Jonage, aux alentours du quartier de la Feyssine. Un chantier d'envergure qui fait perdre leur sens de l'humour à différentes institutions. A commencer par les assureurs et Voies navigables de France qui, pour sa part, apporte un financement de 300.000 francs. Cette somme correspond à l'enlèvement prévu de quatre-vingt-trois véhicules estimés non-identifiables. C'est, bien sûr, sur cette caractéristique que se fera la différence. En effet, les frais de repêchage des voitures identifiables sont traditionnellement pris en charge par le ou les assureurs concernés. Assureurs qui, on s'en doute, mèneront ultérieurement une enquête visant à certifier effectivement le vol. Selon Voies navigables de France, un total de cent trente voitures devrait être récupéré. "On pense avoir fini mercredi prochain, estime Christian Aniez de Voies navigables de France. Mais, quand il y a trop de débit dans le Rhône, comme c'est le cas actuellement, le travail des plongeurs devient très compliqué. En 1998, une première "visite des lieux" avait mis en exergue la nécessité d'une telle opération de nettoyage. Face à un amoncellement constaté, la Ville de Villeurbanne a fait pression auprès de la préfecture pour que ce dégagement soit accepté. Le site concerné par le nettoyage contiendrait, au total, entre trois et quatre cents carcasses de voitures. A peine la moitié remontera à la surface cette année. "Concrètement, explique Christian Aniez, on met environ vingt minutes pour retirer une carcasse de l'eau. Au départ de l'opération, les plongeurs repèrent un véhicule, la grue est mise en place, les hommes-grenouilles amarrent la voiture. Une fois cette dernière sortie de l'eau, elle est stationnée sur la bas côté. "Et, surtout, on recherche le numéro d'identification", celui qui décide du "payeur" de l'enlèvement. De paroles d'expert, à la sortie de l'eau, on sait quasiment avec certitude si la voiture a été volée ou non. Une fois l'enlèvement des épaves du canal de Jonage terminé, le Grand-Lyon a décidé d'installer des glissières métalliques afin de protéger un lieu qui a été en partie nettoyé. Source : "La pêche à la carcasse" / Carine Bar in Lyon Figaro, 18 juin 2001, p.2.

Retour