[Le tramway de Saint-Etienne (Loire)]

[Le tramway de Saint-Etienne (Loire)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionVue prise depuis la place Jean-Jaurès à Saint-Etienne (Loire).
historiqueFace à la pression automobile croissante et dans le contexte d'une réglementation de plus en plus draconienne, les agglomérations rhônalpines jouent la carte des transports en commun. Proposant une nouvelle conception des déplacements urbains, elles tentent de réduire la place de la voiture au profit de modes plus adaptés à la qualité de vie des piétons en ville. Dotées de Plan des déplacements urbains ou non, les villes tentent ainsi de déjouer leurs handicaps géographiques et historiques, conciliant des modes de déplacements propres, comme le tramway à Lyon, Grenoble et Saint-Etienne. La voiture doit plus ou moins s'adapter à ces nouveaux schémas de déplacements qui donnent le ton des options de transports pour le nouveau millénaire. Source : "Transports à la carte" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 1er décembre 2000, p.2-5.
historiqueAdopté en mars 2000, le Plan des déplacements urbains de l'agglomération stéphanoise s'appuie sur une démarche originale. En effet, le périmètre de réflexion de ce PDU s'est inscrit dans un territoire plus vaste que celui du SIOTAS, le Syndicat intercommunal pour l'organisation des transports collectifs, qui se compose de quinze communes. Cette décision a été prise par les élus, afin d'anticiper d'éventuels changements institutionnels, telle que l'extension du périmètre des transports urbains par exemple. Aujourd'hui [en 2000], le PDU stéphanois englobe par conséquent un ensemble de quatre-vingt-dix communes, soit 520.000 habitants. Il regroupe ainsi les trois communautés de communes de la région stéphanoise - Saint-Etienne Métropole, Pays de Saint-Galmier, Forez Sud - et l'autorité organisatrice de la vallée du Gier, le SITVAG, Syndicat intercommunal des transports de la vallée du Gier. Concrètement, ce PDU s'inscrit à Saint-Etienne dans un contexte de baisse constatée de la clientèle, qui a diminué de 14% en cinq ans, passant de 50 millions en 1992 à 43 millions en 1996. Selon le SIOTAS, cette dégradation de la fréquentation s'explique notamment par la généralisation de la voiture, mais aussi par la diminution du nombre de jeunes dans les secteurs desservis. Sans oublier une vitesse commerciale peu compétitive pour les bus, qui circulent en moyenne à 14,4 kilomètres/heure, et encore moins pour le tramway, qui ne dépasse pas les 13,6 kilomètres/heure de moyenne. Face à ce constat, les élus de la région stéphanoise ont opté pour quatre grands principes : le renforcement et la réorganisation du réseau de transports collectifs urbains, l'amélioration de la desserte ferroviaire périurbaine Ondaine-Saint-Etienne-Gier, le développement de l'intermodalité et l'extension du périmètre d'action du PDU aux communes du Gier. Sur le terrain des transports collectifs, la priorité est accordée à la création d'une deuxième ligne de tramway, allant de La Métare à Châteaucreux, en passant par le centre-ville de Saint-Etienne. Connectée à la ligne de tramway existante, elle assurera la liaison entre les principaux pôles d'équipement et de services d'intérêt d'agglomération situés dans Saint-Etienne. Ce deuxième axe lourd permettra en outre d'alléger les circulations de bus dans l'hypercentre et de requalifier certains espaces, comme la place Dorian, au profit des piétons. En parallèle, une ligne express reliant Roche-La-Molière et Saint-Genest-Lerpt à La Talaudière et Sorbiers, en passant par Saint-Etienne, permettra de desservir ces communes périphériques éloignées du réseau ferroviaire. Les dessertes ferroviaires constituent le second volet de la politique intercommunale des communes foréziennes, avec une priorité centrée sur la vallée de l'Ondaine. En partenariat avec la Région Rhône-Alpes et la SNCF, l'accent est porté sur l'électrification de la voie ferrée entre les gares de Carnot et de Fiminy et sur l'amélioration de la liaison Saint-Etienne-Firminy. Ultérieurement, une desserte cadencée périurbaine sera mise en service entre Fiminy et Rive-de-Gier. Cette ambition ferroviaire implique nécessairement de développer l'intermodalité. Selon le SIOTAS, "des pôles d'échanges multimodaux seront aménagés à proximité des haltes ferroviaires et aux extrémités du deuxième axe lourd de transports collectifs. Ils seront tous reliés aux axes routiers structurants". A Saint-Etienne, on attend aussi beaucoup de la tarification combinée. Dans un second temps, le PDU mise sur l'extension du périmètre d'action aux communes du Gier. Deux échéances de réalisation ont été définies, à commencer par une première période couvrant 2000-2006, pour la mise en service des actions portant sur le périmètre des transports urbains actuellement gérés par le SIOTAS. Cette première période correspond en fait à celle du XIIe contrat de Plan Etat-Région. A ce titre, l'année 2002 représentera une première étape de réalisation pour la desserte ferroviaire cadencée entre Saint-Etienne et Firminy. La seconde échéance de réalisation est fixée à l'horizon 2007-2010, pour la mise en service des autres actions. A cette échéance, l'autorité organisatrice des transports en commun pourrait bien avoir elle même évolué, laissant la place à un syndicat mixte regroupant la Région, le Département, le SIOTAS et le SITVAG, sans oublier les communes du Gier concernées par les déplacements urbains. Source : "Un PDU à grande échelle" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 1er décembre 2000, p.5.

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