[Tramway de Grenoble (Isère)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon
technique 1 photographie numérique : noir et blanc
historique Face à la pression automobile croissante et dans le contexte d'une réglementation de plus en plus draconienne, les agglomérations rhônalpines jouent la carte des transports en commun. Proposant une nouvelle conception des déplacements urbains, elles tentent de réduire la place de la voiture au profit de modes plus adaptés à la qualité de vie des piétons en ville. Dotées de Plan des déplacements urbains ou non, les villes tentent ainsi de déjouer leurs handicaps géographiques et historiques, conciliant des modes de déplacements propres, comme le tramway à Lyon, Grenoble et Saint-Etienne. La voiture doit plus ou moins s'adapter à ces nouveaux schémas de déplacements qui donnent le ton des options de transports pour le nouveau millénaire. Source : "Transports à la carte" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 1er décembre 2000, p.2-5.
historique Encastrée dans un site naturel marqué par les forts reliefs de la Chartreuse, du Vercors et de Belledonne, l'agglomération grenobloise a fait du Plan des déplacements urbains (PDU), voté le 22 mai 2000, le levier de sa politique pour améliorer la qualité de l'air et éviter la congestion. Dans cette "cuvette" naturelle, la réalité topographique conditionne le développement de l'habitat et de l'économie dans l'Y grenoblois, mais elle accentue aussi les concentrations de circulation urbaine et, par conséquent, la pollution. Tel est le cas au débouché de l'autoroute A48, au coeur de Grenoble, de même que sur les grands boulevards où se déverse quotidiennement un trafic de 65.000 véhicules. Face à cet engorgement progressif, la nécessité absolue de percer un tunnel sous l'éperon rocheux de la Bastille s'est imposée, pour joindre les autoroutes A480, A48 et A41, achevant ainsi la rocade de contournement de la ville de Grenoble. Ce tunnel, d'une longueur estimée entre 4 et 5 kilomètres, est d'ores et déjà chiffré à 2 milliards de francs. Au titre du 12e contrat de Plan Etat-Région, un budget de 80 millions de francs a été inscrit, afin de poursuivre les études et la démarche de concertation sur ce tunnel. Dans l'immédiat, la priorité des priorités du Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) s'inscrit par conséquent dans la réalisation d'une troisième ligne de tramway, qui devrait être opérationnelle à l'horizon 2004. Cette ligne transversale ira de Seyssins à Gières/Saint-Martin-d'Hères, en passant par les grands boulevards, permettant un maillage avec le réseau de tramway existant. Grenoble est en effet connue pour avoir été l'une des premières agglomérations en France à revenir au tramway, avec une première ligne A ouverte dès 1987, puis une seconde ligne B mise en service en 1990. La ligne A avait été étendue dès 1996, elle relie la commune de Fontaine à Echirolles, en desservant l'hypercentre de Grenoble (avenue d'Alsace-Lorraine, secteur Victor-Hugo, préfecture). La ligne B dessert également le centre administratif et commercial de Grenoble, sans oublier la gare, et file jusqu'au domaine universitaire de Saint-Martin-d'Hères. Son prolongement a été engagé en 1998, permettant, depuis la rentrée, la desserte du palais de justice et de la cité scolaire internationale, situés au coeur du quartier d'Europole. Outre sa fonction de transport, le tramway contribue directement à reformuler la ville autour d'un mode de déplacement non polluant et accessible à tous. Dans le cadre du PDU, le tramway sera complété par l'arrivée de nouveaux trolleybus. Au début de l'année, la SMTC a lancé une consultation auprès des constructeurs pour l'acquisition d'une première tranche de quinze trolleybus, destinés à renouveler le parc actuel des lignes 31 et 32. Une deuxième tranche permettra d'acquérir encore dix-huit trolley-bus. Enfin, dans la perspective de l'électrification de la ligne 1, la SMTC a prévu une tranche conditionnelle de vingt-deux trolleybus articulés. Les premiers trolleybus de la nouvelle génération, les "Cristalis" seront mis en service entre juillet et décembre 2001. Quant aux véhicules articulés, ils arriveront entre janvier et septembre 2002. Avec ses tramways et trolleybus, l'agglomération grenobloise se prépare à devenir la première agglomération française dotée d'un réseau de transport public totalement accessible (plancher bas, quais surélevés et palette rétractable). Une volonté déjà récompensée par les "Victoires sur le handicap 1999", décernées au SMTC par l'Association des paralysés de France. Rendre la ville plus accessible à tous et à des modes de déplacements doux, telle est encore l'ambition du PDU de Grenoble, qui se propose d'achever le programme d'aménagement de pistes cyclables et de généraliser le fléchage des itinéraires. Par ailleurs, les conditions de stationnement des vélos seront améliorées dans les lieux publics et des parcs spécifiques pour vélos seront créés aux principaux arrêts de transports collectifs. Le piéton trouve également toute sa place dans le PDU, avec une volonté affirmée d'améliorer la continuité et la sécurité des itinéraires. Une attention particulière devrait en outre être portée aux points sensibles comme les traversées de carrefours et les sorties d'écoles.Source : "Tunnel et tramway pour respirer" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 1er décembre 2000, p.4.

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