[Aménagement du belvédère Abbé-Larue du Parc des Hauteurs]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon
technique 1 photographie numérique : couleur
historique Surplombant les rives de la Saône et les quartiers anciens de Saint-Jean et Saint-Paul, la balade du Parc des Hauteurs révèle les merveilles et curiosités de la colline de Fourviière et offre un point de vue unique sur la ville. Depuis les abords de la basilique ou en partant du quartier Saint-Jean, belvédère remarquables, pentes boisées, prairies et jardins des grandes propriétés religieuses, sites archéologiques ou ludiques se succèdent pour un parcours pittoresque original. Le circuit permet ainsi de découvrir le jardin des pivoines, la piste de la Sarra, le cimetière de Loyasse, le jardin de la Visitation, le théâtre gallo-romain ou les jardins des Rosaire... Source : Vous êtes à Lyon : découvrez nos espaces verts : plan / Ville de Lyon, 2013.
historique De plus en plus, les villes de Montréal et Lyon tissent des liens et des partenariats dans différents domaines touchant à la vie locale. Dans le cadre de l'aménagement des espaces publics, la collaboration entre les deux cités a permis la création de deux jardins de proximité, l'un à Montréal, l'autre à Lyon. Des jardins de poche élaborés chacun par une équipe composée d'un paysagiste et d'un artiste issus de la ville-jumelle. A Lyon, le projet montréalais doit se concrétiser par l'aménagement du belvédère prolongeant la place l'Abbé-Larue, dans le quartier de Saint-Just. "Dans ce jardin, il n'y avait rien, commente Bérangère Peuvrel de la délégation Développement urbain de la Ville de Lyon. D'ailleurs personne ne le connaissait sauf les étudiants et lycéens qui venaient y manger". Pourtant, l'endroit offre une vue exceptionnelle sur Lyon. Une vue qui a débridé l'imagination des artistes et paysagistes montréalais. Pour l'aménagement de cet espace de 1000 mètres carrés, un budget de 2,4 millions de francs a été prévu. "Le jardin de Montréal est une île comme la ville qu'il évoque", souligne Réal Lestage, urbaniste montréalais en charge du projet. La trame d'aménagement du belvédère est déterminée par les quatre points cardinaux. Au Sud, le jardin-alcôve se veut un espace intime. A l'Ouest, le jardin de Montréal, fleuri, incitera à la contemplation. Au Nord, une série d'arbres au feuillage léger délimite une plage gazonnée. A l'Est enfin, un espace terrasse recouvert de sable rouge s'inscrit dans la continuité des toitures de la ville de Montréal. Ce jardin, comme le paysage qu'il représente, va se transformer au fil des saisons. "Au coeur du jardin, prévoit l'urbaniste, un carré, tapissé de thym exprime les contrastes de la ville, sa dynamique. Traversée par un pont qui permet de voyager entre la plage gazonnée et le jardin-alcôve, la nature du carré suscite un regard contemplatif". La parcours, ainsi offert au promeneur, sera ponctué de six "chaises sculptures" comme autant d'objets familiers, rendus ici insolites, qui invitent à la méditation. Ces chaises sont des répliques de celles du belvédère La Fontaine à Montréal marquant encore un peu plus le rapprochement "des villes jumelles". Pour ce belvédère Abbé-Larue, situé à quelques encablures de la rue de Trion, les travaux de terrassement ont déjà été effectués. La semaine prochaine, les concepteurs montréalais viennent à Lyon pour constater l'avancement de leur projet. Les Lyonnais devraient pouvoir bénéficier de ce nouvel espace dès le mois de juin [2001]. A Montréal, le projet lyonnais de l'agence Ilex, place Ernest-Laforce, au coeur de l'agglomération a été inauguré en novembre 2000. Le coût de ce projet s'élevait à 630.000 francs, il est vrai pour une surface plus petite représentant environ 700 mètres carrés. Jean-François Gavoty, sculpteur, et l'agence lyonnaise Ilex ont fait un jardin qui "garde le mystère et le génie du lieu, tout en l'inscrivant très clairement comme un objet urbain signifiant". Ainsi, une série d'oeuvres d'art, sculptures hissées sur des pics, ont été plantées dans le jardin. Elles y sont dispersées et accompagnées de luminaires qui éclairent les passants la nuit. Des projets qui renforcent encore un peu plus la politique des jardins de proximité. Ces "garden pocket", réalisés dans un espace de dimensions restreintes, ont pour ambition de mettre en valeur une nouvelle démarche conceptuelle en matière d'aménagement d'espaces publics. En effet, ces jardins sont conçus par une équipe multidisciplinaire réunissant un architecte du paysage et un artiste en arts visuels. Insérés dans un environnement densément bâti, ces lieux sont présentés comme des "oasis de verdure", qui par leur originalité et leur lisibilité, deviennent des événements urbains. De par ces caractéristiques. ils contribuent à l'amélioration du cadre de vie. Actuellement [en 2001], il existe cinq jardins de proximité. Il s'agit de l'espace Rosset (4e arrondissement), la promenade Bullukian (3e arrondissement), la place de Paris (9e arrondissement), le square Bererd et le jardin Félix-Jacquier (6e arrondissement). Le jardin Jules-Guesde, espace de 2700 mètres carrés dans le 7e arrondissement, est pratiquement terminé. Deux autres jardins de poche, l'Edison Créqui (3e) et l'Espace 101 (8e), sont des projets qui débuteront au printemps [2001]. En tout, la Ville de Lyon aura investi près de 11 millions de francs pour ses petits coins de paradis. Source : "Un jardin de poche à Saint-Just" / Carine Bar in Lyon Figaro, 3 mars 2001, p.1 et 11.

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