[Grands travaux d'urbanisme du Second Empire. Ouverture de...

[Grands travaux d'urbanisme du Second Empire. Ouverture de la rue Impériale et construction du palais du Commerce et de la Bourse]
droitsLicence Ouverte-Open Licence
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0546 S 0189
technique1 photographie négative sur verre : noir et blanc ; 21 x 27 cm
descriptionVue plongeante pendant les travaux, en direction de l'est, sur la place des Cordeliers et sur la colonne du Méridien (Pierre-Gabriel Bugniet, architecte ; C.L. Jayet, statuaire ; 1765-1770. Démolie en 1858), vers mai 1856. Sur la gauche : la Maison du Concert (Pietra Santa, architecte ; 1724. Démolie en 1858). Sur la droite : l'église Saint-Bonaventure.
historiqueL'architecte Bugniet avait été chargé par le Consulat d'élever sur la place des Cordeliers une colonne méridienne, dont l'érection était achevée en 1765. Cette colonne devait être surmontée d'une statue d'Uranie, tenant à la main l'aiguille d'un cadran solaire. Bugniet confia l'exécution de cette statue à Clément Jayet, dont l'oeuvre fut inaugurée le 18 novembre 1768. Ce fut aussi Jayet qui sculpta le chapiteau de la colonne. Le monument avait une hauteur totale de 21 mètres environ, dont 18 pour le fût et 3 pour la statue. Il fut détruit en 1858 lors des grands travaux entrepris pour la percée de la rue Impériale et la réfection des quartiers du centre. Cette suppression est d'autant plus fâcheuse que la colonne des Cordeliers constituait un monument unique en son genre à Lyon, d'un aspect très décoratif, et perpétuant le souvenir d'un temps où les cadrans électriques n'offraient pas aux passants les moyens de régler leurs montres à chaque coin de rue. A la vérité, il semblait assez difficile de maintenir la colonne à la place que lui assignaient les lois de la gnomonique. Mais les fonctions que remplissait Uranie et son aiguille n'ayant plus la même importance, on pouvait déplacer le monument et lui donner un pendant, ainsi que cela avait été un moment projeté. Deux colonnes, s'élevant au devant de la façade principale de la Bourse eussent été d'un bon effet, et nous eussions ainsi conservé un souvenir d'un passé dont les vestiges deviennent rares. On aurait eu aussi l'occasion peut-être unique d'établir le rapport exact entre le prix des matériaux et de la main-d'oeuvre à un siècle de distance. L'ancienne colonne avait coûté au total 11,509 livres, plus 300 livres pour la sculpture du chapiteau, et la statue 800 livres. Source : "Ephémérides lyonnaises, 18 novembre 1768. Le Méridien des Cordeliers" / M.J in Lyon républicain, 18 novembre 1888.
note à l'exemplaireAutre négatif sur verre (format 26,8 x 35,9 cm), d'après un cliché de Louis Froissart, conservé aux Archives municipales de Lyon (3 Ph 569).

Retour