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Trouville

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    La mode des bains de mer apparaît dans le premier tiers du XIXe siècle. Le peintre Charles Mozin, à la recherche de beaux paysages pittoresques « découvre » Trouville en 1825, la révélant auprès de la sphère artistique et culturelle du moment. Alexandre Dumas se rend à son tour en 1831 dans [...]

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    La mode des bains de mer apparaît dans le premier tiers du XIXe siècle. Le peintre Charles Mozin, à la recherche de beaux paysages pittoresques « découvre » Trouville en 1825, la révélant auprès de la sphère artistique et culturelle du moment. Alexandre Dumas se rend à son tour en 1831 dans ce village de Normandie « à peu près aussi ignoré que l’île de Robinson Crusoé ». Suivent Alfred de Musset, Gustave Flaubert, Eugène Isabey, écrivains, peintres et autres artistes qui contribuent à élever Trouville au rang de « reine des plages ». D’abord recommandé pour ses vertus sur la santé, le bain de mer est bientôt accompagné d’autres occupations proposées à la bonne société, comme la promenade sur le front de mer et les plaisirs du jeu au casino. L’essor contemporain du chemin de fer – une liaison Paris-Trouville est inaugurée à l’été 1863 – est l’une des conditions de la remarquable expansion du tourisme balnéaire sous le Second Empire, mettant les plages normandes notamment à une poignée d’heures de voyages de Paris, quand le transport nécessitait auparavant une demi-journée de voiture à cheval. Napoléon III et l’impératrice Eugénie contribuent personnellement à dynamiser cet engouement qui transforme les « petits trous pas chers » en plages mondaines. Les bains de mer « à la lame », nécessitent sur la plage l’aménagement de cabanes ou de tentes permettant aux baigneurs de se dévêtir et passer un costume de bain sans heurter la pudeur, fortement réglementée à l’époque. Les établissements de jeux deviennent rapidement l’élément central des divertissements offerts à un public aisé en recherche de mondanités, aimant retrouver à la mer les plaisirs de la ville. L’affiche de Jules Chéret reprend tous ces éléments et se veut un résumé des distractions et facilités de Trouville, de la mise en avant des jeux au casino et des courses hippiques, en passant par les horaires des « trains de plaisir ». On y voit le Grand Salon, casino aménagé dès les années 1830 et reconstruit en 1865 pour accueillir une clientèle huppée. Il atteint néanmoins rapidement ses limites et est jugé « insuffisant, au-dessous de tout » en 1909, dix-neuf ans après la conception de l’affiche : « Les salles de jeux sont étroites, basses, on y étouffe ; la salle de spectacle est trop petite, elle est ridicule… C’est un théâtre de marionnettes avec de pernicieux courants d’air. » La promenade sur le front de mer constitue également l'un des temps forts de la vie balnéaire où il s'agit autant de voir que de se faire voir. Les élégantes et les familles y croisent les baigneurs profitant de la plage de sable fin qui, respect des bonnes moeurs obligent, doivent porter un costume de bain en laine descendant jusqu'aux genoux pour les messieurs. Dans un contexte de fortes rivalités entre stations balnéaires voisines, commande est faite à Jules Chéret, le plus connu des affichistes de l’époque, de séduire les visiteurs de Trouville. Les acteurs économiques et politiques de la « reine des plages » n’hésitent-ils pas à moquer la grande rivale Dieppe en l’intronisant « reine des galets » ?

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    Trouville par Chéret, Jules, 1836-1932
    Bibliothèque municipale de Lyon (AffM0411)

    Droit d'utilisation : Domaine public, Licence Ouverte-Open Licence

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