L'origine de la liqueur Bénédictine se trouve dans l'un des plus vieux monastères d'Europe, l'abbaye de Fécamp en Normandie, dont la fondation eut lieu en l'année 658. En 1510, le moine Dom Bernardo Vincelli élabore une liqueur à partir d'herbes de la région et relevée par des épices importées comme le gingembre, la muscade et la cardamone. La recette est redécouverte et une production industrielle démarre en 1863. Alexandre-Prosper Le Grand, négociant en spiritueux à l'origine de cette aventure commerciale, fortune acquise, décide de faire construire un extravagant palais-usine de style néo-gothique et néo-Renaissance, inauguré en 1888. Le Palais Bénédictine abrite la distillerie et ses caves ainsi qu'un musée conservant objets d'art, monnaies et peintures. Cappiello choisit de mettre en lumière - au sens littéral du terme - le lieu de production de la liqueur au moyen d'un personnage brandissant de nuit un fanal à la puissance extraordinaire. Le palais-usine est minutieusement représenté, de même que la bouteille de bénédictine au premier plan. Sans autre slogan que le nom de la liqueur, cette affiche conserve toute sa puissance d'évocation grâce à ce bel effet de lumière aux couleurs judicieusement choisies.

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