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Le Roi de Rome

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    Caricaturiste hors pair, mais aussi illustrateur, lithographe, peintre et sculpteur, Charles Léandre (1862-1934), à travers ses publications dans les journaux populaires de l’époque (Le Rire, L’Assiette au beurre), se pose en maître portraitiste capable de saisir avec [...]

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    Caricaturiste hors pair, mais aussi illustrateur, lithographe, peintre et sculpteur, Charles Léandre (1862-1934), à travers ses publications dans les journaux populaires de l’époque (Le Rire, L’Assiette au beurre), se pose en maître portraitiste capable de saisir avec sensibilité et réalisme les détails caractérisant les personnes représentées. A la fin des années 1890 et pendant la décennie suivante, l’artiste atteint le sommet de sa carrière, se spécialisant dans l’affiche de théâtre et cabaret. Dans cette affiche de théâtre commandée pour la pièce Le Roi de Rome d’Emile Pouvillon et d’Armand Artois jouée en 1899, l’artiste se montre fidèle à sa réputation de portraitiste de qualité. Bien qu’il ait provisoirement délaissé ses habituels clair-obscur, noirs et blanc, pour un jaune éclatant accompagné d’autres couleurs vives, il a su saisir avec finesse les enjeux du personnage et en révéler sa dimension tragique. Car cette affiche souligne et synthétise admirablement la double identité du fils de Napoléon Ier et de Marie-Louise d'Autriche. Enfant tant attendu, promesse d’une continuité dynastique du régime impérial, Napoléon François Charles Joseph Bonaparte ne connut pourtant que peu son père. Lors de sa troisième année, l’Empire s’effondre et Napoléon est contraint à l’abdication puis à l’exil à Sainte-Hélène. L’impératrice et son fils quittent la France et se réfugient à Vienne. Exilé en Autriche à la cour des Habsbourg, sa famille maternelle, l’enfant ne reverra jamais la France ni son père, dont on lui parlera peu. Sa mort à 21 ans d’une tuberculose mal soignée a parfois laissé penser qu’elle pourrait avoir été souhaitée et organisée afin d’éliminer toute velléité de restauration d’un régime impérial en France. Dans cette représentation du Roi de Rome, il porte l’uniforme militaire autrichien de couleur blanc, au collet et manchons verts, tenant son épée de cour. Il arbore la médaille de la couronne de fer d’Italie, décoration que Napoléon, en tant que roi d'Italie, avait reçu comme la couronne des rois lombards. Celui qui fut tour à tour Napoléon II, prince de Parme et duc de Reichstadt est également connu sous le titre de Roi de Rome, donné par son père à sa naissance. Par analogie avec le destin paternel, il est enfin "l’Aiglon", surnom attribué par Victor Hugo dans des poèmes écrits en 1852 et popularisé par Edmond Rostand en 1900. L’aigle de l’affiche est lourd de signification pour le prince impérial. Référence évidente à l’emblème choisi par son père pour le nouveau régime, s’inspirant directement de l’aigle de puissance et de majesté de la Rome antique habituellement représenté les ailes à demi ouvertes et prêt à l’envol, les serres "empiétant" un foudre jupitérien, il comprend également par sa couronne une allusion à l’aigle noire autrichienne - décrite ici au féminin selon la tradition héraldique - bicéphale et représentée la tête ornée d’une couronne de brique. Mais point d’envol ici, l’aigle de Léandre semble plutôt sur le point de vaciller, l’aile gauche endommagée, comme atteint en plein vol, allusion non moins évidente au destin de ce jeune prince au regard affecté.

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    Le Roi de Rome par Léandre, Charles, 1862-1934
    Bibliothèque municipale de Lyon (AffG0031)

    Droit d'utilisation : Domaine public, Licence Ouverte-Open Licence

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