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On les a !

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    Le titre de ce recueil de chansons, publié après la signature de l’armistice du 11 novembre 1918, fait directement allusion au célèbre ordre du jour du général Pétain à Verdun. Rédigé le 10 avril 1916, au plus fort de la sanglante bataille, il se terminait par ces mots restés célèbres : « [...]

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    Le titre de ce recueil de chansons, publié après la signature de l’armistice du 11 novembre 1918, fait directement allusion au célèbre ordre du jour du général Pétain à Verdun. Rédigé le 10 avril 1916, au plus fort de la sanglante bataille, il se terminait par ces mots restés célèbres : « Courage, on les aura ! » La formule a été largement reprise et déclinée, notamment sur des affiches en version originale « on les a » ou remaniée « encore un effort, et on l’aura », etc. Cette fois, en novembre 1918, après cinq années d’affrontements sanglants, la formule peut enfin s’écrire au présent et donner comme ici l’occasion de composer un air patriotique donnant son nom au recueil de chansons. L’illustration représente une scène de guerre où apparaissent ligotés à un arbre décapité deux personnages en uniformes allemands. Il s’agit du Kaiser Guillaume II, vu de dos et reconnaissable grâce à ses moustaches caractéristiques, et de son fils Guillaume de Prusse, le Kronprinz, également identifiable par son nez busqué, cible de toutes les caricatures, et à sa casquette des hussards de la mort. Autour d’eux gît une multitude de cadavres de soldats allemands tandis que défilent les troupes françaises emmenées par une allégorie de la France en arme. Bien entendu, pour les besoins de la propagande, l’illustrateur a pris soin de ne figurer aucun corps de soldat français, alors que les pertes humaines y sont pourtant équivalentes à celles de l’empire défait. Pour l’heure seule compte la victoire et ses artisans, dont on représente les portraits en médaillon, les maréchaux Joffre et Foch. En position centrale figure celui du président du Conseil Georges Clemenceau, le vieux « Tigre », qui a concentré tous ses efforts sur la conduite du pays dans la guerre depuis 1917, donnant de sa personne jusque dans les tranchées afin d’encourager les « poilus » au front. C’est une des particularités de la Grande Guerre que d’avoir inspiré des milliers de couplets, la chanson populaire exprimant à la manière d’un miroir les sentiments du temps présent. Les deux premières années de guerre voient fleurir un grand nombre de refrains patriotiques et cocardiers, où sont exaltés le courage et l’héroïsme des soldats, non sans humour et un brin de forfanterie. Le ton change en 1916, face aux réalités d’un conflit long et meurtrier. La censure très active ne peut empêcher l’évocation des souffrances de la guerre, avec son cortège de morts, de blessés et de mutilés. Les chansons disent également, fait surprenant, les frustrations sexuelles des couples séparés. La fin de la guerre renoue évidemment avec un registre patriotique où se trouvent exaltés les valeurs militaires des combattants et la gloire de la victoire. « Le clairon de la victoire », « Enfin, ça y est », « On les a ! » sont les titres que l’on peut découvrir sur ce recueil dans lequel est également chanté « Le triomphe des Alliés ». Mais c’est aussi le soulagement de la fin prochaine des souffrances qui se fait entendre avec la première chanson « Vive la Paix ! » : « Assez d’horreur, de luttes et de guerres / assez de souffrances, de peines et de pleurs / assez de morts aux lointaines frontières / signez la paix, vainqueurs comme vaincus / L’humanité ne veut plus qu’on s’égorge / et la raison nous conduit au progrès… »

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    On les a !
    Bibliothèque municipale de Lyon (AffM0458)

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