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Pupilles de la Nation

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    Sur cette affiche imprimée en faveur des pupilles de la nation à l’occasion de Noël 1918, soit seulement un mois après la fin de la Première Guerre mondiale, apparaît une allégorie de la Nation française, encore vêtue de sa cuirasse et l’épée aux pieds : les canons ne se sont tus que depuis [...]

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    Sur cette affiche imprimée en faveur des pupilles de la nation à l’occasion de Noël 1918, soit seulement un mois après la fin de la Première Guerre mondiale, apparaît une allégorie de la Nation française, encore vêtue de sa cuirasse et l’épée aux pieds : les canons ne se sont tus que depuis peu. Tendant la main vers un jeune garçon, la guerrière tenant un bébé non loin du sein se fait cependant plus maternelle, et son visage exprime la douceur protectrice. A côté de la maison symbolisant le foyer, se lève le soleil de la Paix dont les rayons cherchent à réchauffer les victimes de la guerre. En 1918, le nombre d’orphelins de guerre français s’élève à plus d’un million d’enfants. Ce chiffre, d’une ampleur inédite jusque-là dans l’histoire des conflits, oblige l’Etat à subvenir aux besoins de ces enfants dont les pères sont morts sur les champs de bataille. Les allocations prévues par la loi d’août 1914 sont pourtant largement insuffisantes, et des initiatives patronales tentent ici ou là d’améliorer le sort des enfants de leurs anciens employés décédés. C’est le monde associatif qui va agir de la manière la plus efficace jusqu’à la loi de 1917, s’appuyant pour cela sur un exceptionnel élan de charité qui se manifeste dès les premiers jours du conflit. La loi du 24 juillet 1917 change profondément le statut des enfants dont les parents ont été victimes de guerre. Comme dans des conflits précédents, la Nation adopte les enfants de ceux qui sont tombés pour sa défense. L’innovation réside dans l’introduction de la spécificité du statut de pupille de la nation. Ce dernier correspond à un orphelin de guerre au sens strict du terme ou encore à un enfant considéré comme tel parce que son père, sa mère ou son soutien de famille "sont dans l’incapacité de gagner leur vie par leur travail, en raison de blessures reçues ou de maladies contractées ou aggravées par suite de la guerre". Tous les pupilles, même ceux ayant encore leur père ou mère, sont assimilés fictivement à des orphelins. Le texte de loi prend ainsi en compte le nombre exceptionnel d’invalides de guerre incapables de retrouver une vie professionnelle normale. Caractéristiques de la Première Guerre mondiale, les "gueules cassées" sont en effet une des conséquences d’une guerre mécanisée où science et techniques ont perfectionné à l’excès les moyens de destruction. Peu de jours avant l’adoption de la loi, Léon Bérard la justifiait ainsi à la Chambre des Députés : "Des hommes reviendront de la guerre mutilés et infirmes, dont on peut dire, sans vaine littérature et sans métaphore excessive, qu’ils vivront désormais à l’ombre de la mort. Nous traiterons leurs enfants comme s’ils étaient des orphelins".

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    Pupilles de la Nation
    Bibliothèque municipale de Lyon (AffM0414)

    Droit d'utilisation : Domaine public, Licence Ouverte-Open Licence

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