[Musée des Télécommunications de Lyon]

[Musée des Télécommunications de Lyon]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP02932 001
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionAdresse de prise de vue : Exposition "Un demi-siècle de TV", Musée des Télécommunications de Lyon, 12, rue Burdeau, Lyon 1er.
historiqueMonsieur Marconi envoie à Monsieur Branly ses respectueux compliments par le télégraphe sans fil à travers La Manche. Ce beau résultat étant dû en partie aux remarquables travaux de M. Branly. Tel était le télégramme sans fil que reçut Edouard Branly, à Wimerieux, de Guglielmo Marconi. C'est en novembre 1890 qu'Edouard Branly, professeur de physique de l'Institut catholique de Paris, découvrait le premier dispositif capable de détecter les ondes électromagnétiques. Le tube radio conducteur, ou cohéreur, de Branly servira de base à la grande épopée de la transmission sans fil. A l'occasion du centenaire de cette découverte (1890-1990), le musée des Télécommunications de Lyon organise une exposition, parrainée par Marion Tournon-Branly, petite fille d'Edouard Branly, sur le thème : "Un demi-siècle de TV". Constituée à partir de la collection du lyonnais Michel Simeon, historien passionné, celle-ci retrace l'évolution des appareils récepteurs de TSF et de TV en une centaine de pièces. Les balbutiements, avec la découverte de James Maxwell qui publiait à Londres, en 1873, son traité d'électricité et de magnétisme. Dans lequel il établissait, par raisonnement mathématique, que toute perturbation électrique donne naissance à des oscillations électromagnétiques de fréquences diverses, non perceptibles par les sens de l'homme, qui rayonnent dans l'espace, comme le son, la lumière et la chaleur. Une théorie qu'Heinrich Hertz vérifiera, à Karlsruhe, en 1887. On peut le vérifier soi-même au musée, durant l'expo, sur une drôle de machine. "Appuyer sur ce bouton et vous verrez l'étincelle électrique qui jaillit entre deux boules de cuivre" . C'est magique. Non, c'est magnétique. A quelques mètres, simultanément, une autre étincelle minuscule prend naissance dans la coupure du résonateur en forme de boucle. "Il est ainsi prouvé que les oscillations électromagnétiques sont induites à distance. Les claquements électriques successifs ébranlent l'état magnétique de l'espace environnant, explique Christian Altier, responsable du musée. De la même façon qu'une pierre jetée dans un lac fait onduler la surface des eaux. Cette comparaison est à l'origine de l'emploi du mot 'ondes' pour désigner les oscillations électromagnétiques". Les ondes hertziennes. Au détour des allées, trois ans plus tard. Edouard Branly découvre, à Paris, que la limaille de divers métaux devient brusquement conductrice lorsqu'une étincelle électrique éclate à proximité. Le tube de limaille que le savant appelle radioconducteur, muni d'une antenne, fait alors dévier l'aiguille d'un galvanomètre. Un léger choc sur le tube retire à la limaille les propriétés conductrices et coupe le circuit. La démonstration est faite. Depuis ce jour, il est possible de déclencher une action mécanique importante à distance, à travers les murs, sans aucun lien matériel... Sans fil. En 1914, le poste militaire de La Doua participe, lui aussi, à la course au progrès, en transmettant des programmes sur 3250 mètres. Côté image : la télévision à écran rond, haute curiosité de cette exposition, ravit toutes les "ondes" positives du public. Installée au milieu des inventions d'un autre siècle, cette télévision de 1947 est une façon de rappeler que le Pantélégraphe de l'abbé Caselli transmettait, par fil, des images fixes, des manuscrits ou dessins, entre Paris et Lyon. A l'époque, en 1863, il utilisait déjà le balayage linéaire synchronisé de l'image, le premier principe de la télévision. Source : "Une expo sans fil" / David Chapelle in Lyon Figaro, 15 novembre 1990, p.36.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 88 négatifs.

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