[Colloque Rhône Force 2000 à Tassin-la-Demi-Lune (Rhône)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP0201B 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
historique De retour de Londres où il parlait le 26 mars 1987 de la défense européenne, Raymond Barre donnera le 30 mars son point de vue sur la décentralisation, au cours d'un débat organisé par l'association "Rhône Force 2000". Cette association, créée à la suite des résultats moyens des élections législatives de mars 1986, regroupe les jeunes élus barristes du Rhône (courants U.D.F. et non-inscrits), qui ont souhaité se donner un instrument de réflexion pour l'avenir de la région, du département et de la ville, et poursuivre le travail entrepris aux côtés de Raymond Barre, Premier ministre. Le débat, intitulé "Les élus locaux face à la décentralisation" - le second, organisé par "Rhône Force 2000", après celui conduit par Francisque Collomb sur le thème "Lyon, technopole" - s'adresse avant tout aux élus locaux qui vivent au quotidien, la mise en place du nouveau système administratif. Il s'agira d'une discussion plus technique que politique, destinée à faire le bilan de la décentralisation, telle que l'ont initiée les socialistes, et à cerner les perspectives d'avenir : comment se préparer aux effets du transfert des charges et des compétences, entre l'Etat et les collectivités locales, notamment dans le domaine de la fiscalité ? Quel sera le statut de l'élu ? Quel espace la région peut-elle conquérir dans les décisions concernant l'enseignement et la formation ? D'une façon générale, quelle peut être une bonne politique de décentralisation ? Au cours de ce colloque, animé par Jean-Luc Da Passano, conseiller général, on pourra suivre les interventions de Michel Mercier, vice-président du conseil général et maire de Thizy, Jean-Philippe Delsol, maire adjoint de Caluire et conseiller communautaire, Bernard Perrut, conseiller municipal de Gleizé, Robert Thevenot, maire du 6e arrondissement de Lyon et conseiller communautaire, Alain Mayoud, député du Rhône et vice-président du conseil régional et Christian Philip, président de "Rhône Force 2000" et conseiller régional. Source : "Raymond Barre et la décentralisation" in Le Progrès de Lyon, 29 mars 1987.
historique Le 30 mars 1987, Raymond Barre était l'invité, à Tassin-la-Demi-Lune, de l'association "Rhône Force 2000" pour parler de la décentralisation. A son arrivée, il a décoché un trait perfide à François Mitterrand. Et, à l'issue de son intervention, qui succédait à six discours, il a jeté une belle pierre dans le jardin de Jacques Chirac. Interrogé dès son arrivée - avec trois quarts d'heure de retard - sur "la confrérie des gens pressés", termes employés par le Président de la République pour désigner les anticohabitationnistes, l'ancien Premier ministre a déclaré : "Je crois qu'il y a surtout une confrérie des gens qui sont soucieux de la dignité des institutions de la France. Pour le reste, je vous dirai que j'ai vu - en parlant de l'émission "7 sur 7" avec François Mitterrand - un exercice de virtuosité politicienne particulièrement réussi. C'était la farce de maître Patelin". Deux heures un quart plus tard, il concluait son propos sur la décentralisation en indiquant que les événements les plus récents ont montré que les Français n'ont pas le goût des solutions imposées, des réformes inspirées par l'absolutisme des idéologies, qu'elles soient socialistes ou libérales. On a cru que les Français voulaient moins d'Etat. Ils veulent un autre Etat. Et, pour ce faire, la décentralisation joue un rôle de premier ordre. On se demandait combien de temps Raymond Barre resterait encore silencieux. On a eu la réponse, le 30 mars, à 17H45 et à vingt heures. Après les prestations télévisées de Jacques Chirac et de François Mitterrand, le député du Rhône a choisi de passer à la contre-attaque par le jeu des petites phrases, ce qui n'est guère dans son style. Sa méthode, ce sont plutôt les grands discours comme celui sur la participation à Lille, celui sur l'Europe à Strasbourg et celui de mars 1987, sur la défense en langue anglaise à Londres. Il avait adopté le même procédé pour la décentralisation. Mais, pressé par l'actualité médiatique, il a opté, à quatorze mois de l'élection présidentielle, pour une présence retrouvée sur les ondes et dans les colonnes des médias. Cette fois, c'est sûr, la campagne électorale pour la magistrature suprême est bel et bien engagée [...]. Source : "Barre (sévère) se lance dans la campagne" / Philippe Gonnet in Lyon Figaro, 31 mars 1987, p.1 et 3.

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