[Les Souterrains de Lyon]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTL0007 08
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description Reportage photographique réalisé lors d'une visite technique des sous-sols lyonnais organisée le 25 novembre 1987 en réponse à une demande formulée par la Ville de Saint-Etienne et en présence des membres de la CoUrLy et de la commission des balmes, représentée par sa présidente Colette Moreau.
historique Quarante kilomètres de souterrains à la Croix-Rousse et à Fourvière : c'est l'étendue provisoire du monde invisible des galeries lyonnaises. Un univers inconnu du grand public. Et pour cause, les méandres de ses profondeurs ne peuvent être visitées par les Lyonnais. Chaque année, dix millions de francs sont consacrés par la CoUrLy à l'entretien des galeries. Depuis qu'elle a redécouvert les richesses cachées de ses sous-sols, la ville dépense son énergie et ses sous pour les soigner. Et les experts en géologie, les techniciens des profondeurs terrestres s'attachent à étudier le milieu souterrain pour résoudre les problèmes d'effondrement et de glissement des sols. L'univers mystérieux des tunnels souterrains de Lyon n'est connu que d'un petit nombre de privilégiés. Ses longs couloirs de nuit qui n'en finissent pas sont d'une étonnante propreté. Seule l'odeur, de terre et d'humidité, rappelle leur âge ancien. Et nous fait pénétrer dans un monde tiré du "Club des cinq". On s'attendrait même à découvrir un trésor. Avec, en tête, l'histoire du gangster Mandrin, qui aurait emprunté la galerie de la rue du Boeuf, et les souvenirs des résistants lyonnais ayant utilisé les réseaux pendant la guerre. Sur les murs, des stalactites. Beaucoup de champignons, seule flore réussissant à se développer dans cet univers hostile. Et toujours cette chaleur, étonnante et persistante. La température des souterrains oscille entre douze et quatorze degrés. En hiver, elle fait paraître l'air particulièrement chaud, en été relativement frais. L'atmosphère semble suffocante. A cause de l'obscurité et de cette profondeur impressionnante. Le monde invisible de Lyon fut redécouvert en 1930. A l'occasion de la catastrophe de Fourvière. Un éboulement provoqua alors la mort de plusieurs personnes. L'accident, d'abord inexpliqué, révéla vite ses causes. Les galeries souterraines de Lyon venaient d'être retrouvées. [...] Source : "Lyon, termitière géante" / Isabelle Lasserre in Lyon Figaro, 1er décembre 1987, p.9.

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