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  • [Transports en commun de l'agglomération lyonnaise. Journées portes ouvertes à la station Gorge-de-Loup de la ligne D du métro avant exploitation]

[Transports en commun de l'agglomération lyonnaise....

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP03951 007
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 6 x 6 cm
description Inscription(s) sur l'image : "Sytral / Semaly / SLTC / sont heureux de vous / accueillir dans cette / station pour vous faire / [décou]vrir la nouvelle [...] et le réseau 1991" (panneau).
historique En septembre 1991, on sera à la veille d'une date marquante dans l'histoire de la ville de Lyon : la mise en service de la ligne D du métro, entre Gorge-de-Loup et Vénissieux, qui fera franchir un pas considérable au métro lyonnais en le transformant en un véritable réseau. Pour se familiariser avec cette ligne, la Semaly et le Sytral ont organisé une série de "portes ouvertes" dans les stations qui ont la particularité d'avoir été conçues par différents cabinets d'architectes, sept au total, afin de rompre l'uniformité en donnant à chacune sa spécificité. Après Saint-Jean et Bellecour (6 et 7 avril 1991), Guillotière et Saxe-Gambetta (13 et 14 avril), Lumière et Grange-Blanche (25 et 26 mai), c'est au tour de Gorge-de-Loup - qui sera l'un des deux terminus de cette ligne (jusqu'à ce qu'elle soit prolongée à Gare de Vaise) - qui ouvrira ses portes les 1er et 2 juin 1991. Pour Gorge-de-Loup, la Semaly a retenu le cabinet d'architecture et d'urbanisme "Babylone Avenue". Décision exprimant le souci d'avoir une station qui soit en harmonie avec le quartier puisque "Babylone Avenue" est responsable, avec le cabinet Ricard et Curtelin, de l'aménagement de la ZAC Saint-Pierre. Même s'il devrait en être autrement, d'ici quelques années, grâce à cette ZAC, on ne peut pas dire que le quartier de Gorge-de-Loup a bénéficié d'une image de marque positive au cours des dernières décennies du XXe siècle. Dans cette sorte de fosse entre Vaise et le versant Ouest de Fourvière s'étaient accumulés des bâtiments et des activités dont on ne voulait pas ailleurs : logements sociaux, usines, notamment l'ancienne Rhodia, entrepôts, jardins ouvriers, gare SNCF qui servit longtemps de gare à charbon. Le souci de Charles Lambert et de Bernard Chamussy, fondateurs de "Babylone Avenue", cabinet qui compte une quinzaine d'architectes (en 1991), fut de concevoir une station qui égayerait le quartier environnant tout en lui donnant les chances d'un nouveau départ grâce à une trame urbaine plus fonctionnelle dont la station serait le point de convergence. D'où un parti pris architectural qui traduit la volonté de mettre en valeur le quartier et l'extérieur de la station par des sortes de tours de différentes tailles qui seront illuminées dès le crépuscule, jouant alors le rôle de phares. Par ailleurs, les architectes ont voulu "faire rentrer la lumière" à l'intérieur de la station par de nombreuses ouvertures - en plus des quatre entrées et sorties, d'immenses baies vitrées ainsi que des puits de lumière qui l'amène jusque sur les quais. Omniprésente, cette lumière ne rend que plus amples les volumes intérieurs, plus majestueux les pylônes à l'épaisseur rassurante, qui soutiennent la dalle sommitale et la mezzanine par laquelle on rentre dans la station et qui conduit aux quais. Suffisamment décorative en elle-même, la lumière naturelle (remplacée nuitamment par des éclairages au sodium) permet en outre de se contenter de matériaux de décoration murale d'une extrême simplicité puisqu'il s'agit de béton poli, de tubulures d'acier et, très discrètement, d'une mosaïque jaune et grise, les mêmes couleurs que celles qui sont utilisées sur la ZAC Saint-Pierre. Lumineuse et sobre, cette station est aussi très ample. Les circulations intérieures prévues par les architectes sont suffisamment dimensionnées pour que les 50.000 voyageurs (autant que la station Bellecour) qui l'utiliseront quotidiennement puissent circuler sans se sentir à l'étroit. Ils pourront même faire quelques courses : 800 mètres carrés de commerces sont prévus. Si la taille de cette station est telle, c'est qu'elle sera, comme celle de Perrache, un centre d'échanges tri-modal : métro bien sûr, trains qui viennent de Saint-Paul et se dirigeront vers l'Ouest lyonnais et le Val-de-Saône et gare de bus (une dizaine de lignes urbaines et autant de lignes suburbaines). Source : "Gorge de Loup : harmonie des forme sur fond de béton brut" / Pierrick Eberhard in Le Progrès de Lyon, 31 mai 1991.
historique Après les journées découvertes des 1er et 2 juin 1991 qui connurent un grand succès, les Lyonnais purent à nouveau découvrir les 8 et 9 juin toutes les stations qui seront desservies par la nouvelles ligne D à la rentrée scolaire de septembre 1991. Pendant ces deux nouvelles journées, ils pourront ainsi découvrir les nouvelles rames entre les stations Guillotière et Gorge-de-Loup, avec des arrêts aux stations Bellecour et Vieux Lyon.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 12 négatifs.
note bibliographique "La station fait surface" / H.L. in Le Progrès de Lyon, 2 juin 1991. - "Le métro sur toute la ligne" in Lyon Figaro, 7 juin 1991, p.39. - "Deux nouvelles journées pour découvrir le métro" in Le Progrès de Lyon, 7 juin 1991. - "Ligne D : en voiture" / François Samard in Le Progrès de Lyon, 8 juin 1991. - "Ligne D : l'affluence..." / François Samard in Le Progrès de Lyon, 9 juin 1991.

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