[Café de la Cloche (Antoine Valls, propriétaire-gérant)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0923 FIGRPT0472 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
description Derrière la bar, Antoine Valls, propriétaire-gérant du Café de la Cloche. Adresse de prise de vue : Café de la Cloche, 4, rue de la Charité, Lyon 2e.
historique Le Café de la Cloche est bien connu des Lyonnais, pour sa situation, son style et son ambiance unique. Autant d'atouts pour cet établissement dont l'existence remonte au XIXe siècle. A l'époque, l'hôpital de la Charité, disparu dans les années 1930, faisait vis-à-vis à une épicerie qui deviendra plus tard le café que l'on sait. Les femmes qui désiraient abandonner leur enfant sonnaient la cloche de l'hôpital et on leur glissait par la porte un berceau dans lequel déposer le nouveau-né... La décoration particulière du Café de la Cloche remonte aux années trente : la fresque étrange qui court sur le mur n'est pas la moindre des curiosités de l'endroit. Acquis en 1949 par Antoine Valls, le café s'est orné au fil des ans de multiples petits détails : lettrages et rosaces de néon rouge et blanc, bar adapté au style d'origine et miroirs découpés. Très différents des bars lyonnais qui fonctionnent avec une clientèle spécifique, selon le style ou la catégorie sociale, le Café de la Cloche mélange les styles, avec ses banquettes de bois et moleskine sur lesquelles passent punks hérissés, grand-mères à l'heure du thé et commerçants du quartier. Un bar où tout le monde vient, depuis les ouvriers qui font l'ouverture sur le zinc à 5h30 le matin, jusqu'aux étudiants des cours voisins qui déjeunent sur les tables de marbre et la population du soir très mélangée. Calme, sans pour autant être morne, La Cloche résonne des conversations et du passage des clients. Tout le monde connait La Cloche, on s'y donne rendez-vous et s'y retrouve, devant un café ou un cocktail, entre stucs et miroirs. Toujours très fréquentés, le café ne connait pas de désaffection : l'été voit la terrasse prise d'assaut et la verrière de devanture s'ouvrir ; l'hiver, on se presse sur les banquettes autour d'un chocolat et la fumée des cigarettes monte jusqu'aux néons des plafonds de 4m50... La Cloche ne cible pas de clientèle précise et se contente d'être le café de tout le monde. Ici, les voisins de table oublient de vous regarder de travers, les barmens savent sourire et les petites cuillères tintent sur le rebord des soucoupes... Un vrai café. Source : "Un café rare" in Lyon Figaro, 5 mars 1987.
note bibliographique "Elle tintera encore" / L. Salignat in Lyon Matin, 12 mai 1989.

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