[Pose de la première pierre de la Grande mosquée de Lyon]

[Pose de la première pierre de la Grande mosquée de Lyon]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT2780C 13
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
descriptionAdresse de prise de vue : Grande mosquée de Lyon, 146, boulevard Pinel, Lyon 8e.
historiqueUn ambassadeur, deux rabbins, quelques catholiques, beaucoup de consuls et de représentants de pays musulmans et trois mille personnes ont participé à la pose de la première pierre de la mosquée de Lyon. Qui s'est déroulée sans un seul élu de l'agglomération. Plus de monde que n'en attendaient les organisateurs est finalement venu boulevard Pinel, et le service d'organisation a été rapidement débordé. La cérémonie de la première pierre se terminant dans une joyeuse pagaille hystérique au son du youyou des femmes voilées. L'association culturelle lyonnaise islamo-française aura malgré tout réussi sa fête en rassemblant la communauté musulmane, douze ans après l'annonce de la mise en chantier du projet de mosquée et deux tentatives avortées de pose de la première pierre. Il y avait d'ailleurs présents deux membres du bureau parisien de la Ligue islamique mondiale, qui, il y a moins d'un an, tiraient encore à boulets rouges sur le projet et ses dirigeants. Visiblement le don du roi d'Arabie-Saoudite et la présence de son représentant, l'Ambassadeur, a été rassurante. Tout comme les paroles de ce dernier qui a expliqué que le don du roi Fahd était "un devoir envers la communauté musulmane", et que le projet serait soutenu jusqu'à son terme. Rassurant aussi sur les ingérences religieuses, en rappelant qu'une mosquée ne devait être ni un lieu de politique ni de propagande, ni celui du pouvoir. Aucun incident n'a marqué cet après-midi où aucun opposant ne s'est manifesté aux abords du site. Mis à part Alain Breuil, conseiller régional et responsable du Front national lyonnais qui s'est anonymement mêlé à la foule, expliquant qu'en dépit des nombreuses demandes de ses militants, son parti n'avait organisé aucune contre-manifestation. Le professeur Lahnèche, dans son discours a longuement expliqué que cette cérémonie "n'est pas un coup de force, mais le début d'une structure qui ne s'arrêtera pas". Le président de I'Aclif a ainsi donné rendez-vous aux participants pour une autre manifestation. Celle du premier coup de pioche. Elle devrait avoir lieu le 15 juillet [1992]. Et cette fois-ci, les membres de l'association espèrent bien voir venir le maire de Lyon. Source : "Une pierre pour le minaret" / F.P. [Frédéric Poignard] in Lyon Figaro, 15 juin 1992, p.4.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP05339.
note bibliographique"Première pierre de la mosquée de Lyon" / Georges Sermet in Lyon Matin, 15 juin 1992 [daté du 14]. - "La première pierre" in Le Progrès de Lyon, 15 juin 1992. - "Les opposants crient casse-cou" / Yves Alegre in Le Progrès de Lyon, 19 juin 1992.

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