[Tramway à cheval OTL : tramway à impériale construite aux...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0546 SA 01-03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 16,5 x 22 cm
description Inscription(s) sur l'image : "Liqueur Bénédictine".
historique Tramway utilisé sur le trajet Gare de Vaise à la Place du Pont-Guillotière.
historique Lorsque disparurent dans les années 1930 les rails du tramway Perrache-Parc-Saint-Jean et les voitures à impériales de la ligne de Saint-Fons et Vénissieux, Pétrus Sambardier publia un article qui figure dans le recueil de ses chroniques paru peu après sa mort en 1938. On y retrouve de pittoresques détails sur l'utilisation de la vapeur comprimée par certaines lignes ; sur les emballements des premiers "torpilleurs" à la descente de la Croix-Rousse, cours des Chartreux et rue de l'Annonciade ; sur l'origine du nom de "buffalos", remorques à claire-voie, mises en service en 1889 pour conduire les Lyonnais au parc de Bonneterre, aux représentations des cow-boys de Buffalo-Bill ; sur les joies du voyage en "impériales" sur les premiers réseaux de câbles aériens et sur le caniveau de la rue de la République. Le préfet Claude-Marius Vaïsse avait déjà songé à l'établissement de lignes de tramways sur rails. Il avait même, dès 1855, passé un traité avec la Compagnie Lyonnaise des Omnibus. On en reparla pendant vingt-cinq ans au Conseil municipal. Lisez le récit donné par Sambardier de l'inauguration des tramways lyonnais en 1880 : "La première ligne fut celle de Bellecour-Vaise. Le prix des places était de quatre sous pour l'intérieur, de deux sous pour l'impériale et les plates-formes. Le premier voyage fut une grande manifestation. Le directeur de la Compagnie avait pris place à côté du cocher. Cinquante-quatre voyageurs avaient été admis. Le voyage dura vingt-huit minutes. Il y avait foule sur les quais de Saône pour admirer le nouveau véhicule. Il y eut bien quelques accrocs. Aux aiguilles, le tramway sortait des rails. Pendant plusieurs années, les déraillements étaient fréquents. Les aiguillages étaient nombreux, car la Voirie, au début, ne permit pas l'établissement d'une double voie, ce qui aurait encombré la chaussée. Six mois plus tard, en avril 1881, on inaugura la ligne Perrache-Brotteaux. Vint ensuite celle de Place Tolozan - Saint-Clair. En peu d'années, le tramway remplaça complètement l'omnibus. Les vieilles voitures ne furent revues qu'à une occasion : en 1894, pendant les troubles qui suivirent l'assassinat de Sadi Carnot, la Préfecture les réquisitionna pour le transport aux prisons des milliers d'individus arrêtés pour avoir pillé et incendié des épiceries italiennes. Les vieux omnibus parcoururent ainsi la ville pendant une semaine. "On parla de tramways à vapeur dès 1883. Ce mode de traction était déjà usité à Saint-Etienne. Il fallut attendre les 'bouillotes' à vapeur comprimée des lignes Vénissieux et Montchat pour voir marcher des tramways sans chevaux. Enfin, vers 1898, apparut le tramway à trolley." Mais qui se souvient du petit tramway électrique Averly qui, au temps de l'Exposition de Lyon, en 1891, assurait pour 0fr.20 un parcours de 3.800 mètres à travers le parc de la Tête-d'Or pour desservir les pavillons ?
note à l'exemplaire Cliché Sylvestre, tirage de Guy Borgé.
note bibliographique "Les vieux jours de nos tramways" / Pétrus Sambardier in Le Salut Public, 21 août 1936. Repr. in La vie à Lyon de 1900 à 1937, [1939], p.101-103 [BM Lyon, 6900 Z8 SAM].

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